Les femmes rurales sont pleines de ressources. Elles contribuent aux besoins de leurs familles. Et comme toutes les femmes appelant à l’autonomie ainsi qu’à l’indépendance, elles ont aussi envie de changer, d’aller de l’avant.
L’objectif est clair: les femmes rurales veulent être mieux équipées dans l’avenir. Car l’accès aux besoins essentiels du quotidien et assurer les études scolaires de leurs enfants, sont autant de droits qu’elles veulent conquérir.
Telle est en grande partie, le contenu d’une étude réalisée par le Dr Nebiha Gueddana. Elle a présenté une étude sur la femme rurale lors de la réunion du Forum Ibn Khaldoun, le 23 mai 2021.
Ainsi les femmes rurales sont toutes des femmes et filles qui résident en milieu non communal. On compte 1.786.261 femmes vivant en milieu rural (FMR), soit 32% de la totalité des femmes tunisiennes et 50.4% de la population rurale (INS 2017).
A ces chiffres s’ajoute une population à caractère rural vivant en milieu communal, dans des quartiers péri-urbains, que de nombreuses études et enquêtes retiennent comme appartenant au milieu rural.
Cela n’empêche que la situation socio-économique et culturelle de la femme rurale y est pour quelque chose.
Par ailleurs, l’étude a mis l’accent sur les préoccupations de la condition de la femme rurale. Malgré l’intérêt qui lui a été attribué il y a quelques années, via les programmes et les projets, l’amélioration de ses conditions socio-économiques et culturelles demeurent très faibles.
Si le modèle de développement de la Tunisie a produit de bons résultats macroéconomiques par le passé, les régions rurales intérieures restent mal desservies. Ce qui fait que cette population est restée au bas de l’échelle sociale, économique et culturelle.
Rappelons que les femmes rurales représentent 70% de la main-d’œuvre agricole dans le pays. Mais elles ne détiennent que 20% des revenus propres et tout au plus 5% des terres.
Pour réaliser les objectifs des ODD 2030, deux axes sont appelés à se développer en faveur des femmes rurales.
En somme, l’axe social est mis en avant. Et ce, en visant l’éducation et la santé. Afin de lever toutes les inégalités les concernant. Il en va de même pour l’axe économique. Notamment en matière de contribution au développement, à la sécurité alimentaire et au développement durable.
Au filal’ les recommandations de cette étude visé à : une mise à plat des législations; l’instauration d’une loi consacrant l’égalité en droits successoraux; la création d’un organisme unique; la création d’un observatoire d’impact des programmes de développement sur la condition de la femme vivant en milieu rural. Sans oublier la révision de la loi relative à la création de la banque tunisienne de solidarité (BTS). Et enfin la création d’un fonds de recyclage de la dette exclusivement orienté vers les projets d’autonomisation du travail des femmes rurales et d’inclusion de leurs projets dans les grands programmes de développement agricole.