Alger et Tunis seront bientôt reliées à Bamako (Mali), Niamey (Niger), N’Djamena (Tchad) et Lagos ( Nigéria) grâce à la Route transsaharienne, reliant six pays africains. Les travaux ont avancé de plus de 90%, selon le Comité de Liaison de la Route transsaharienne (CLRT). Ce comité s’est réuni, lundi, 24 mai 2021. Et ce, par visioconférence.
Cette 71ème réunion du CLRT, à laquelle a pris par le chef du cabinet du ministre de l’Équipement, de l’Habitat et de l’Infrastructure, Akram Kallel, a permis de souligner, encore une fois, l’importance de la route transsaharienne qui vise entre autres objectifs, à désenclaver plus de 400 millions d’Africains, repartis sur plus de 6 millions de km2 constituées en grandes parties de vastes régions sahariennes du Maghreb et du Sahel.
Son ambition est aussi l’intégration économique des 6 pays traversés, et potentiellement des pays du Golfe de Guinée et l’ouverture d’un nouveau corridor vital pour les 16 pays ouest africains sur les ports de la Méditerranée. Et ce, via le réseau routier algérien.
Lors de cette réunion, le responsable tunisien a rappelé que la Tunisie a parachevé la liaison de son réseau routier à la branche de la route transsaharienne traversant son territoire à travers la route nationale N°3 reliant Tunis, Gafsa, Tozeur, Hezoua s’étalant sur 1050 km entièrement revêtus.
La Tunisie parie fortement sur ce projet qui constitue un vecteur important de facilitations des échanges et de consolidation de développement économique des pays concernés souligne-t-il. Et ce, en brisant la barrière naturelle qu’est le désert.
Le projet de la Route transsaharienne sera achevé d’ici juin 2021. C’est le tronçon principal reliant Alger à la ville de Lagos au Nigeria sur un linéaire de plus de 4000 kilomètres qui reste à achever, avait affirmé le ministre algérien des Travaux publics et le ministre par intérim des Transports, Farouk Chiali, le 14 février 2021.
« Les derniers tronçons à finaliser se trouvent au Niger et seront achevés d’ici mai où juin prochain », a-t-il encore mentionné.
Le ministre algérien a encore fait savoir qu’une cérémonie sera organisée. Et ce, au Niger pour annoncer l’achèvement de ce projet africain qui relie Alger à Lagos. Les derniers travaux sont en train d’être réalisés par une entreprise algérienne, précise-t-il.
Conçu au cours des années 1960, à l’initiative de l’Algérie et de la Commission des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), le projet de la Route transsaharienne (RTS) est conduit par un Comité de coordination composé des représentants des six pays concernés. Il est lancé sur le terrain au début des années 1970.
La Route transsaharienne relie Alger et Tunis à quatre capitales sub-sahariennes : Bamako, Niamey, N’Djamena et Lagos (capitale économique).
RTS est un réseau de 9022 km. Un axe principal Alger-Lagos et trois branches de connexions en direction de Gabès, de Bamako et de N’Djamena composent ce réseau.
L’axe principal traverse l’Algérie, le Niger et le Nigéria. Il passe principalement par Ghardaïa et Tamanrasset. Puis Agadez et Zinder. Ensuite Kano et Kaduna, sur une longueur totale de près de 4500 km.
La branche tunisienne, relie le port de Gabès en Tunisie, à l’axe principal de la Route transsaharienne au niveau de Ghardaïa en passant par Gafsa et Tozeur, puis El Oued, Touggourt et Ouargla en Algérie. Entièrement revêtue, la branche tunisienne est d’une longueur totale de 866 km. La branche malienne, relie Bamako à Tamanrasset sur une longueur totale de 2461 km.
La branche tchadienne, relie N’Djamena à l’axe principal de la Route transsaharienne au niveau de Zinder au Niger. Et ce, sur une longueur totale de 1197 km. Elle contourne le Lac Tchad par le nord. Elle passe par Bol pour rejoindre une route revêtue au Niger à partir de Nguigmi.
Avec TAP