Aujourd’hui, l’eau est devenue une source de tension dans les régions touchées par les fréquentes coupures l’arrêt total de la distribution d’eau potable. Pour faire face au stress hydrique, la Tunisie vise l’horizon 2050 pour la sécurisation de l’eau.
Rafik Aini, Directeur de l’unité de planification prospective de l’eau, Bureau de Planification des Equilibres Hydrauliques (BPEH) du ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche (MARHP) a fait savoir que la Tunisie est un pays pauvre en ressources en eau. D’où l’urgence de se préparer face au stress hydrique.
Aux dernières nouvelles, le récent rapport du « World Resources Institute (WRI- Institut des ressources mondiales) », souligne que toutes les réserves en eau potable seront à sec, guette un quart de la population mondiale.
Cela dit, la Tunisie ne figure pas sur la liste établie dans le rapport. Car WRI classe la Tunisie à la 30ème position, sur les 164 pays les plus exposés à un stress hydrique « élevé ».
Ainsi, la gouvernance de l’eau est devenue, sur les scènes nationale et internationale, un thème crucial. Ce qui fait qu’elle est devenue un facteur fondamental dans la perspective des progrès adéquats et durables escomptés. Et ce, vers la réalisation des objectifs ultimes du développement durable (ODD).
Par ailleurs, l’ODD démontre que la Tunisie, entre autres pays Nord Africains, est très en deçà de cette efficience financière. Et ce, par rapport aux pays développés : 9 $/m3 pour la Tunisie et 7 $/m3 pour le Maroc alors que pour la France 66 $/m3 et l’Allemagne 115 $/m3.
Autrement dit, pour le cas de la Tunisie, l’eau est consommée à des coûts factices, ne reflétant pas la vraie réalité de son coût d’exploitation (production, transport et desserte). Ces pays sont présentés comme étant parmi les plus gaspilleurs de cette ressource hydrique rare, soit une gestion non durable.
L’ODD fait aussi état de sombres perspectives devant les pays MENA. Ils seront malheureusement les plus touchées dans le monde. Et ce, notamment à travers l’indisponibilité de l’eau.