Des ingénieurs des établissements publics venant de différentes régions du pays ont observé, jeudi, un sit-in de protestation à la place du gouvernement à la Kasbah. Cette action s’inscrit dans le cadre de mouvement de protestation lancé par l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT). Et ce pour dénoncer le non respect du gouvernement des engagements pris par l’Etat dans ce domaine.
Les ingénieurs ont scandé des slogans appelant à « arracher leurs droits » et à respecter leur dignité. Le mouvement est placé sous le thème « dignité et résilience ». Ils ont également dénoncé les prélèvements effectués sur les salaires dans certaines institutions. Et ce suite à la grève ouverte observée depuis le 5 avril 2021.
Depuis le 5 avril 2021, ils sont en grève ouverte non présentielle. Car ils réclament leur droit à bénéficier d’une prime spécifique, accordée aux ingénieurs dans la fonction publique. Les ingénieurs ne comptent pas faire marche arrière en ce qui concerne leurs revendications. Il cite en particulier celle relative à la prime spécifique . Lance le doyen de l’OIT Kamel Sahnoun.
L’octroi de cette prime a été approuvée par le Conseil de sécurité nationale le 5 octobre 2018, dans le cadre de la lutte contre la fuite des cerveaux et devait être activée en septembre 2019, mais les ingénieurs des établissements publics ont été exclus .
Pour Sahnoun, le gouvernement s’est rétracté à deux reprises, même si l’accord a été déjà mis en œuvre dans 93 établissements.
Lors de la grève, ils ont tenu à assurer le service minimum. A-t-il dit. 7 ingénieurs ont repris leur travail « pour assurer la maintenance de la centrale électrique qui assure 15 % de la production du pays, lui évitant, ainsi , de lourdes pertes ».
Il a dénoncé la politique de répression et de punition collective adoptée par le gouvernement actuel dans la gestion de la grève des ingénieurs. Cette politique est de nature à renforcer la détermination des ingénieurs à revendiquer leurs droits, en ayant recours à tous les moyens légaux.
Avec TAP