Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi, a déclaré que le cessez-le-feu instauré dans les territoires palestiniens occupés et dans la bande de Gaza « n’est pas un objectif en soi », mais devrait constituer un point de départ utile pour un processus de négociation « global et complet ».
Un processus de négociation qui aboutirait à un cessez-le-feu permanent, condition sine qua non pour la reprise de négociations de paix « sérieuses et crédibles ». C’est ce qu’a expliqué M. Jerandi dans une intervention, jeudi. Et ce, à l’occasion de la tenue d’une session extraordinaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (HCDH).
Le Pakistan avait demandé la tenue de la réunion consacrée aux atteintes aux droits humains dans les territoires palestiniens occupés. Et ce, y compris à al Qods-Est.
À noter que le Pakistan a présenté cette demande en sa qualité de coordinateur de l’Organisation de la Coopération Islamique, et soutenue par 69 États (21 membres du Conseil et 48 observateurs), selon un communiqué de presse du HCDH.
M. Jerandi a salué les efforts internationaux visant à apaiser les tensions et à instaurer une paix permanente, juste et globale. Il garantira le rétablissement des droits du peuple palestinien à l’autodétermination. Il garantira également l’établissement de son État indépendant avec al Qods al Charif pour capitale, indique le ministère des Affaires étrangères.
M. Jerandi a, en outre, souligné que l’escalade des attaques perpétrées par les forces d’occupation israéliennes contre le peuple palestinien, y compris les agressions contre les lieux saints de la ville d’al-Qods, le transfert forcé des habitants des villes de Sheikh Jarrah et Silwan, « n’est autre qu’une nouvelle page sombre » qui s’inscrit dans la liste des crimes israéliens. « Des crimes qui exigent un renvoi devant la Cour pénale internationale ».
Atteintes aux droits de l’Homme
À l’issue de cette session extraordinaire, le Conseil des droits de l’homme a décidé de créer d’urgence une commission d’enquête internationale permanente chargée d’examiner « les atteintes au droit international humanitaire et aux droits de l’Homme ayant abouti aux récentes tensions israélo-palestiniennes », selon le communiqué de presse du HCDH.
Une résolution adoptée avec 24 voix pour, 9 contre et 14 abstentions.
Un cessez-le-feu est entré en vigueur depuis vendredi 21 mai après plusieurs jours de bombardements intensifs menés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza ou au moins 232 personnes, dont plus de 100 femmes et enfants, ont été tuées à Gaza, selon le ministère palestinien de la Santé.
Avec TAP