Tunis accueillera, du 1er au 20 juin, l’exposition photographique « Le Piazze [In]visibili » (Les Places Invisibles), projet de l’Italien Marco Delogu.
Organisée à l’occasion de la Fête de la République Italienne, l’exposition se tient à l’initiative de l’Ambassade d’Italie et l’Institut Culturel Italien à Tunis (IIC), avec l’appui du ministère italien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. En effet, « Le Piazze [In]visibili » dont le vernissage est prévu le 1er juin sera visible durant vingt jours, en ligne et au siège de l’IIC. Les photographies sont l’œuvre de quarante artistes photographes qui immortalisent le temps dans 100 places italiennes durant les premiers jours du confinement sanitaire en 2020.
Marco Delogu a organisé et conçu l’exposition. Il sera présent au vernissage. Ce photographe, conservateur et éditeur italien vit et travaille entre Londres et la Maremme Toscane. Il est auteur de plus de 25 livres. Ses photographies figurent dans les collections des grands musées internationaux. Et ce comme la National Portrait Gallery (Londres), l’IRCAM du Centre Pompidou (Paris), le Musée d’Art Contemporain de Rome (MACRO), et dans plusieurs collections prestigieuses et fondations privées.
En effet, dans cette exposition, Marco Delogu propose un voyage dans la beauté des Places italiennes, connues et moins connues. Ces Places incarnent toutes les valeurs identitaires qui se sont développées au cours de l’histoire du pays.
L’art défie la pandémie
D’ailleurs, les villes italiennes ont été obligées à recourir à une fermeture drastique de leurs activités. Et ce afin de limiter la propagation du virus et les places. Depuis toujours, ces lieux de rencontres qui ont été, souvent, assez fréquentés par les résidents et les touristes. Avec la pandémie et le confinement général, ils se trouvent vidés complètement.
Par ailleurs, les organisateurs ont invité des Photographes et des écrivains à dépeindre une place avec laquelle ils avaient un lien fort, aussi bien pour des raisons personnelles qu’en raison de la proximité spatiale. L’image de Piazza del Popolo à Rome, par Olivo Berbieri, est la seule photo prise avant le début de la pandémie.
Des textes pour enrichir l’exposition
Les textes critiques de Marco Delogu, de Joseph Rykwert, historien de l’architecture, auteur de L’idea di città, et de Matteo Lafranconi, directeur des Ecuries du Quirinal, enrichissent le voyage dans le temps et dans l’espace. Ce voyage nous rappelle l’existence de Piazza Scossacavalli à Rome, dans laquelle vivait Raffaello, aujourd’hui invisible.
D’ailleurs, « Chaque fois que l’on entre dans les places, l’on se trouve au milieu d’un dialogue ». Ecrivait Italo Calvino dans Le città invisibili, un livre auquel se réfère le titre de ce projet.
D’ailleurs, ce projet offre un dialogue entre image et parole, entre :
-Auteurs confirmés et de jeunes talents ;
-Entre des places célèbres et autres moins connues dans le monde entier ;
-Et entre les architectures redécouvertes et une nouvelle socialité à repenser.
Avec TAP