Al Bawsala évalue le travail législatif au sein du Parlement en ces temps de crise. Et ce, dans un passge sur les ondes de RTCI en ce mardi 1 juin 2021.
Youssef Abid, chargé du suivi du travail législatif à Al Bawsala explique que la perception est plus importante que la réalité. Il précise dans ce contexte: « Le Parlement fonctionne très mal et lentement. A titre d’exemple, prenons le travail législatif, on constate l’absence de l’identité législative. Ainsi, l’ARP n’a pas un planning législatif très clair. D’ailleurs, il y a des projets de loi qui doivent être une priorité, comme le décret sur l’état d’urgence datant de 1978. D’où l’urgence à ce qu’il soit revu. »
Et de poursuivre: « Tout d’abord, on note le manque de rigueur du travail législatif. Ensuite, vient le manque de vision de certaines commissions. Mais plus encore, on comprend pourquoi les bureaux des commissions qui décident la priorité de chaque commission sont désorganisés. Car l‘ARP souffre de dysfonctionnements et de mauvaise gestion au niveau de la gouvernance. Ce qui explique l’existence d’une structure fragile. »
Avant d’ajouter: « Avec l’absence d’une Cour constitutionnelle. En effet,il ne faut pas oublier que l’ARP est en premier lieu responsable de la non mise en place de la Cour constitutionnelle. »
Puis il met l’accent sur l’opacité. « Car le problème majeur d’aujourd’hui est qu’on ne sait pas ce qui se passe au sein du bureau. Sans oublier le non respect du règlement intérieur », rétorque-t-il.
La situation actuelle est-elle tenable? A cette interrogation, Youssef Abid souligne: « On se demande si c’est tenable jusqu’en 2024 ou pas; tout dépendra de la situation.
Et de conclure: « Cela sera très difficile, sauf si les choses changent; alors ce sera différent. Mais pour y parvenir, il faut une bonne gouvernance de l’ARP. »