La Tunisie vise à produire 30% de son électricité. Et ce, à partir des énergies renouvelables (ER) en 2030, objectif fixé depuis octobre 2009. Mais jusqu’à 2019, seulement le dixième a été atteint, soit 3%.
Pour accélérer le déploiement de ces énergies renouvelables propre à atteindre cet objectif, la Tunisie a besoin:
– D’impliquer davantage les institutions financières nationales;
– D’adopter une réforme des instruments financiers du secteur des ER;
– D’opérationnaliser le Fonds de transition énergétique, en mobilisant des fonds auprès des secteurs public et privé;
– Et des institutions financières internationales, constate un rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).
Booster les énergies renouvelables
Selon ce document rendu public, mercredi, et réalisé en collaboration avec le ministère tunisien de l’Industrie, de l’Energie et des Mines et l’Agence nationale pour la conservation de l’énergie, l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie, (ANME), le Fonds de la transition énergétique (FTE) a besoin de nouveaux flux de capitaux.
Il s’agit de permettre à ce fonds d’étendre les facilités de crédit à l’industrie. Sachant que le renforcement des capacités des banques locales est essentiel pour améliorer les conditions locales d’investissement. Le rapport recommande la mise en place d’un organisme régulateur de l’électricité et la simplification des processus de passation des marchés et des autorisations.
Le secteur privé devrait aussi mieux jouer son rôle dans la réalisation des objectifs énergétiques nationaux suite à l’introduction de la Stratégie nationale de transition énergétique. Recommande le rapport. Selon le directeur général de l’IRENA, « il faut créer un système énergétique robuste. Un système qui permet de :
– Soutenir la croissance;
– Créer de nouveaux emplois;
– Et améliorer la santé et le bien-être humain ».
La nécessité de stimuler le flux de capitaux à faible émission de carbone
« Au cœur de ces recommandations se trouve la nécessité de stimuler le flux de capitaux à faible émission de carbone dans le pays, grâce à des mesures axées sur le renforcement des capacités, la simplification du cadre réglementaire et l’élargissement des interventions du Fonds national de transition énergétique », selon un communiqué de l’IRENA.
D’ailleurs, le rapport identifie les meilleures pratiques, politiques et réglementations financières habilitantes qui soutiendront la réalisation de mesures audacieuses. L’objectif étant de diversifier le mix énergétique en Tunisie.
D’après le rapport, le nouveau cadre juridique et les diverses mesures adoptées par le gouvernement au cours des deux dernières années ont été efficaces pour promouvoir les énergies renouvelables dans le pays. Cependant, des obstacles au déploiement des énergies renouvelables persistent et nécessitent des actions pour les surmonter.
Alors, de nouvelles alternatives pour surmonter les contraintes sont nécessaires.
En effet, il s’agit de :
– La création d’un plan énergétique à long terme, pour répondre aux contraintes du système;
– L’amélioration de l’évaluation des ressources renouvelables. « Car des données plus détaillées seront essentielles, pour identifier les zones rentables à fort potentiel d’énergie renouvelable »;
– Et la simplification des procédures d’approvisionnement pour le développement du réseau électrique, afin d’assurer l’alignement entre le développement de la production d’énergie renouvelable et le renforcement de l’infrastructure du réseau.
Autres actions recommandées: la clarification des rôles des institutions associées et le renforcement de leurs ressources humaines, en créant une plateforme consolidée pour tous les acteurs des énergies renouvelables dans le pays.
La création d’une autorité indépendante
Ainsi, l’IRENA propose également, à travers ce rapport d’évaluation, la création d’une autorité indépendante chargée de l’électricité. Ce qui permettra d’aider à assurer le respect des réglementations et promouvoir, un environnement concurrentiel transparent et équitable pour les producteurs privés.
Un mécanisme de financement dédié au pompage solaire de l’eau. Et ce, pour inciter les agriculteurs à l’utiliser en remplacement des pompes diesel aussi nécessaire. C’est ce qu’affirme le même rapport. Le rapport recommande aussi l’amélioration de l’accès au financement pour les agriculteurs et les PME. Et ce, en impliquant les banques locales dans le développement d’applications d’énergie renouvelable.
https://www.irena.org/-/media/Files/IRENA/Agency/Publication/2021/Apr/IRENA_RE_Capacity_Statistics_2021.pdf
Avec TAP