D’après le rapport « Approvisionnement Pétrolier Futur de l’Union Européenne », élaboré par le Shift Project, la production de pétrole en Algérie souffre d’un déclin de 25% depuis 2007.
Le document affirme qu’à partir de 1970, la production de pétrole en Algérie a augmenté de 1,6% par an. Malgré la hausse, il s’agirait d’un rythme de production assez faible.
A partir du pic de 690 millions de barils (1,9 Mb/j) en 2007, extraction d’hydrocarbures liquides, l’Algérie enregistre un recul de près de 24%.
Le rapport a expliqué que le recul de l’extraction et de la production s’explique par l’exploitation d’anciens champs pétroliers découverts en 1950 et 1960. Ces deux périodes représentent les pics de découvertes de champs pétrolifères en Algérie.
En effet, les chiffres indiquent, qu’en 2019 ces deux puits représentent 86% de la production de pétrole (respectivement 49% et 37%).
Par ailleurs, l’exploitation de ces anciens champs ont conduit à la réduction de la production. Ainsi, dans les années 2010, la moyenne de la production des champs à caracolé à 150 millions de barils contre 350 millions durant les années 2010.
Malgré un passage du nombre de sites de production de 60 à 100, la part des dix champs les plus importants ne dépasse pas 80% du total de la production depuis 1990.
Bien évidemment, ceci a conduit à une baisse des réserves de pétrole en Algérie. Cette baisse s’aggrave depuis les années 1990. Le rapport affirme que l’Algérie avait exploité 79% de ses réserves depuis les années 1950.
En outre, les champs découverts avant l’année 2000 fournissent une grande partie de la production algérienne. A ce rythme, la production de ces champs devrait diminuer de près de 50% en 2030. Cette diminution pourrait même atteindre les 92% d’ici 2050.
De plus, l’étude a estimé que de nouvelles découvertes de champs représentent une perspective très faible.
Au cours de la décennie 2010, l’Algérie s’est placée au 19ème rang mondial. Elle s’est classée après l’Egypte et la Libye.