Le conseil d’administration de la BCT a décidé de maintenir inchangé son taux directeur. Et ce, lors de sa réunion périodique à distance tenue mercredi 2 juin 2021.
Selon un communiqué publié par la BCT, le conseil d’administration a débattu des différents points inscrits à son ordre du jour. Passant ainsi en revue les développements récents sur les plans économique, monétaire et financier. En particulier les dernières données relatives à la croissance économique au premier trimestre de l’année en cours. Lequel connaissait une baisse de l’ordre de 3% en glissement annuel et une quasi-stagnation (0,1%); et ce, comparativement, au trimestre précédent.
D’après la Banque, la baisse est due à la régression de la valeur ajoutée du secteur agricole et des industries agroalimentaires. Et ce, en relation avec le fléchissement notable de la récolte d’olive et à la poursuite des effets de la crise sanitaire sur le secteur des services; notamment le tourisme et le transport aérien. Outre les perturbations enregistrées au niveau de la production du phosphate et de ses dérivés.
En revanche, la production des hydrocarbures a enregistré une nette amélioration due à la contribution significative des champs de « Nawara » et « Halq El Menzel ». Les industries manufacturières exportatrices ont également connu une reprise. Suite à la hausse relative de la demande émanant de la Zone Euro.
Evolution des prix
En ce qui concerne l’évolution des prix, le Conseil a constaté une hausse du taux d’inflation pour atteindre 5% en glissement annuel en avril 2021. Contre 4,8% le mois précédent et 6,3% au cours du même mois de l’année écoulée.
Ceci est principalement attribuable à la hausse du rythme d’accroissement des prix des produits alimentaires (+4,9%) et manufacturiers (+5,1%); contre respectivement, (+4,1%) et (+4,8%) en mars 2021.
S’agissant des principaux indicateurs de l’inflation sous-jacente, ils ont enregistré une décélération. Il s’agit notamment de « l’inflation des produits hors encadrés et frais » et de « l’inflation hors produits alimentaires et énergie ». Pour atteindre respectivement 5,0% et 5,5% à fin avril 2021, contre 5,2% et 5,6% un mois auparavant.
Régression du déficit de la balance courante
En revanche, le Conseil a souligné la régression du déficit de la balance courante durant les quatre premiers mois de l’année 2021. Pour revenir à -2.744 MDT ou 2,3% du PIB; contre 2,7% au cours de la même période de l’année précédente.
Ce résultat est imputable principalement à la contraction du déficit commercial (FOB / CAF) de 8,7%, conjuguée à la poursuite de la consolidation des revenus du travail (+16,8%). Alors que les recettes touristiques ont diminué de 55%, en relation avec la persistance des répercussions de la crise de la COVID-19.
Compte tenu de ces évolutions, les avoirs nets en devises ont atteint environ 20.788 MDT ou 139 jours d’importation à fin mai 2021. Contre 21.541 MDT et 137 jours d’importation à la même date de l’année précédente.
A la fin de ses travaux, le Conseil a affirmé que la BCT a placé au premier rang de ses priorités durant la période de la pandémie la stabilité financière et la sauvegarde du tissu économique. En mettant en place un ensemble de mesures. Et ce, aussi bien sur le plan de la politique monétaire, à travers la baisse du taux directeur à deux reprises à hauteur de 150 points de base; que sur le plan de la politique macro-prudentielle. Outre sa mission principale de maitriser l’inflation.
Dans ce contexte, le Conseil a réitéré l’importance de concertation des efforts de l’ensemble des intervenants. De même que l’accélération de la mise en place des mécanismes nécessaires et la garantie de conditions propices à une reprise économique. En tirant profit du rétablissement de la croissance chez les partenaires économiques. En plus de l’amélioration des équilibres globaux, notamment les finances publiques qui subissent de fortes pressions.
Avec TAP