Le directeur général de l’Institut de santé et de sécurité au travail, Habib Nouaiki, a appelé à réactiver et à restructurer le Conseil national de prévention des risques professionnels. Car l’activité de cet organisme a été suspendue depuis 2017. Il propose la participation des parties sociale pour sa réactivation.
Le Conseil national de prévention des risques professionnels est un organisme consultatif. Il regroupe des représentants des structures gouvernementales, des organisations professionnelles et des différentes institutions non gouvernementales impliquées ou concernées dans la prévention des risques professionnels. Ce Conseil œuvre à :
-Coordonner les actions des différentes parties ;
-Proposer des mesures de nature à appuyer la politique nationale en matière de prévention des risques professionnels ;
-Et de formuler des avis concertés sur les projets de textes règlementaires.
Le nombre d’accidents de travail pour mille travailleurs a diminué en 2017, 2018 et 2019. Le directeur s’exprimait dans le cadre d’une déclaration accordée à la TAP. Et ce, en marge d’une journée de sensibilisation organisée par de la Cité des sciences à Tunis à l’occasion de la Journée internationale de la sécurité et de la santé au travail célébrée le 28 avril de chaque année.
En effet, l’année 2017 a connu une fréquence de 16,8 accidents pour mille travailleurs. Affirme-t-il. La fréquence de ces accidents a diminué en 2018 à 15,8 accidents pour mille travailleurs. Et en 2019 à environ 15,4 accidents pour mille travailleurs.
L’année 2019 a enregistré environ 32 mille 930 accidents professionnels sur les lieux de travail, selon l’orateur qui a souligné que le secteur de l’industrie d’habillement a enregistré le plus d’accidents de travail (10%), suivi du bâtiment et des travaux publics (9,6 pour cent) et de l’industrie alimentaire (9,1 pour cent). Les accidents de travail ont fait 91 victimes en 2019 et 65 en 2018, selon la même source.
Législation avant-gardiste
Par ailleurs, le directeur général de l’Institut de santé et de sécurité au travail a qualifié la législation tunisienne dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail d’avant-gardiste s. Il s’est félicité de la ratification par le Parlement, le 11 mai 2021, de la Convention internationale n° 187 relative à la promotion de la santé et de la sécurité au travail dans les secteurs public et privé ainsi que dans la fonction publique. En vertu de cette convention, la Tunisie s’engage à instaurer la prévention dans la fonction publique dans un délai d’un an. A-t-il dit.
En effet, les décrets relatifs à la loi n° 56 de 1995 portant régime de réparation des préjudices résultant des accidents du travail et des maladies professionnelles dans le secteur public n’ont pas encore été publiés. Lance-t-il. Les systèmes de prévention en vigueur doivent être révisés. Car ils n’offrent pas, selon lui, assez de garanties quant à la protection des travailleurs.
Avec TAP