La Tunisie fait partie des destinations touristiques les moins chères au monde. La moyenne de dépense d’un touriste par séjour est de l’ordre de 395 euros (190 euros prix du billet, 7 euros pour le tarif du transport de l’aéroport à l’hôtel. Le reste est le coût du séjour). C’est ce que soulignait jeudi, le président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV) Jaber Ben Attouch.
Le responsable s’adressait aux parlementaires. Et ce, lors d’un dialogue tenu à l’ARP avec la FTAV, la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie (FTH) et la Fédération tunisienne des restaurants touristiques (FTRT). Il a souligné le rôle joué par l’agent de voyage qui propose au touriste une moyenne de deux à trois excursions à l’intérieur du pays par séjour, à un coût moyen de l’ordre de 310 euros.
« A titre d’exemple, une excursion vers le gouvernorat de Kairouan ou vers El Jem (gouvernorat de Mahdia) coûte environ 150 euros par touriste. Le coût d’une excursion vers le sud-ouest est de l’ordre de 160 à 170 euros. En englobant le transport, les sorties en voitures 4×4, les excursions à dos de dromadaire, l’achat de produits d’artisanat et la restauration », a-t-il argumenté.
D’après ses dires, 45% des touristes se déplacent à l’intérieur du pays à l’aide des agences de voyages. Ceci confirme le « grand rôle » que jouent ces agences en matière d’organisation des excursions internes. Mais aussi de partage équitable des visites entre les régions, de promotion de la destination Tunisie et de services fournis aux touristes.
Le responsable a aussi regretté le fait que le citoyen tunisien soit privé des services fournis aux touristes. Ce qui pousse prés de 1,3 million de Tunisiens à voyager annuellement en dehors du pays.
Il a fait savoir, à ce sujet, que seulement 25 millions de dinars sont octroyés par la Banque centrale de Tunisie (BCT) aux agences de voyages. Et ce, au titre de prime pour les services rendus aux Tunisiens à l’étranger. Outre une prime de 50 millions de dinars au titre des voyages de la Omra (petit pèlerinage).
Plus de 4000 bureaux de services touristiques informels!
Par ailleurs, le président de la FTAV, Jaber Ben Attouch a confirmé, lors de ce dialogue avec les parlementaires, l’existence de plus de 4000 bureaux de services touristiques. Ces bureaux opèrent dans le marché parallèle. « Ce chiffre est effrayant. Les seuls perdants sont le secteur organisé et l’Etat », a-t-il dit.
Les agences de voyages sont aujourd’hui capables de contribuer au développement local et régional et de fournir les services souhaités par les citoyens; dans ce contexte de pandémie, développe le responsable. Il a regretté le fait que « 3200 Tunisiens attendent toujours le remboursement de leur argent avancé par les agences de voyages aux compagnies aériennes pour les voyages de la Omra qui ont été annulés en février 2020. Il a, en outre, affirmé qu’une commission a été créée à cette fin ».
M. Ben Attouch a recommandé, à cet effet, la révision des lois et législations régissant les agences de voyages, lesquelles datent de 1973. Il a appelé à reconnaître le rôle de ces agences comme entreprises d’export des services et de promotion de la destination Tunisie.
Avec TAP