« Les dettes cumulées, depuis 35 ans, des unités touristiques, s’élèvent à quatre milliards de dinars, dont 58% d’intérêts bancaires ». C’est ce qu’indique le premier vice-président de la Fédération tunisienne des restaurants touristiques (FTRT), Fouad Bouslama.
Le responsable, répondait, jeudi, à des questions de parlementaires. Et ce, lors d’une plénière consacrée au dialogue avec les structures chargées du tourisme (FTAV, FTH, FTRT). Il a, à cette occasion, fait état d’une baisse de 52% des recettes touristiques, jusqu’à mercredi 02 juin, par rapport à 2020.
Le vice-président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), Hichem Idriss, a pour sa part démenti les accusations de « détournement de fonds à l’étranger par les hôteliers ». Il a précisé que la majorité des propriétaires d’établissements touristiques sont des « patriotes ». En effet, « le détournement de fonds à l’étranger est devenu impossible avec les nouvelles mesures du GAFI », a-t-il développé.
Intervenant à son tour, le député Noomane El Euch a évoqué les abus et les comportements qui enfreignent la loi de certains propriétaires d’hôtels. Il a cité en exemple, l’atteinte au domaine public maritime et les dépassements en termes de conception et d’architecture.
« Les professionnels du secteur bénéficient de nombreux privilèges accordés par l’Etat en plus de la consommation des produits subventionnés », a rappelé le député. Il a, en outre, évoqué les dettes que les propriétaires d’hôtels n’ont pas encore payé aux banques et « les factures d’eau et d’électricité impayées par plusieurs unités touristiques ».
Les parlementaires intervenant à ce dialogue avec les acteurs du secteur touristique ont été unanimes à souligner la nécessité de développer le produit touristique. Ils ont aussi relevé la nécessité de promouvoir les créneaux du tourisme culturel, le tourisme médical, les séminaires et le tourisme d’affaires.
Avec TAP