Ce qui se passe aujourd’hui 5 juin 2021 devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo rappelle le sit-in Errahil qui a marqué l’été 2013. Alors que les souvenirs et les répercussions de ce sit-in sont toujours palpables ,voici que la présidente du Parti destourien entame un nouveau sit-in. Et ce devant le siège de l’ARP avec ses partisans. Ainsi, il semble que Abir Moussi ne va pas baisser les bras.
L’objectif du sit-in n’est autre que le départ du Chef du gouvernement Hichem Mechichi et celui du Président du parlement et le chef du parti islamiste Ennahdha Rached Ghannouchi. Comme le passé dicte le présent, la revendication du nouveau sit-in est la même de celui de 2013. Une preuve qui affirme bel et bien que les islamistes sont encore là. Et que les adversaires des islamistes n’ont pas encore pu tourner la page du mouvement Ennahdha en Tunisie. Cette manifestation a pour slogan » libérer le parlement de la dictature des Frères Musulmans ».
Ebauche de réussite du sit-in : plusieurs citoyens ont répondu à l’appel du PDL et ont rejoint le sit-in. Cependant, le début du sit-in n’était pas aisé. Car les forces de sécurité ont, en premier lieu, interdit l’accès à la présidente et militants du parti de rejoindre la place de Bardo mais, ils ont pu y accéder enfin. Ainsi, cette scène marque le début d’un sit-in ouvert dans l’objectif est le départ su système en place et des islamistes.
Bien avant l’arrivée d’Abir Moussi, les militants de son parti ont commencé d’affluer depuis le matin. Ils ont marché de l’avenue 20 place à la place de Bardo. Ils ont scandé plusieurs slogans hostiles aux islamistes, au printemps arabe et au système en placé. Ces militants ont , également, dénoncé la cherté de la vie. Ainsi que les dernières augmentations des prix d’un certain nombre de produits alimentaires et l’appauvrissement des Tunisiens.
Alors que l’heure, pour Abir Moussi, est celle de la mobilisation des Tunisiens contre le système en place et les islamistes, elle a consacré une partie de son discours pour fustiger les médias tunisiens. Pour elle, les médias tunisiens « Obéissent aux ordres du Cheikh des Frères musulmans ». « Les médias ne sont pas venu pour assurer la couverture du sit-in en applications au ordres du cheikh des Frères musulmans » Dit-elle devant son auditoire. Et ce n’est pas uniquement, ça.
PDL VS SNJT
La décision du SNJT de la boycotter s’inscrit dans le cadre du dénigrement de son parti. « Ou sont les médias Tunisiens, ou est la chaine nationale pour parler avec nous ? ». S’est-t-elle interrogée devant son auditoire ? Continuant dans le même sillage, Abir Moussi accuse les médias Tunisiens d’inviter les islamistes à leur plateau et d’ignorer son parti.
« Nous sommes ici pour défendre le gagne-pain des Tunisiens nous boycotter médiatiquement, c’est boycotter les Tunisiens. Ils sont contre la voix du peuple et soutiennent la voix des islamistes ». A-t-elle accusée. Par ailleurs, elle s’est félicitée par le soutien des médias étrangers et l’opinion internationale.