Une plateforme de détection des fake news TuniFact vient d’être lancée en arabe et en français, dans le cadre du projet de soutien à la liberté d’expression et d’information, annonce le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Et ce en partenariat avec l’organisation Hivos.
Lors d’une conférence de presse organisée, lundi, au siège du syndicat, le rédacteur en chef de TuniFact, Arbi Samti, a indiqué que les préparatifs de lancement de cette plateforme ont débuté en janvier dernier, expliquant que celle-ci a pour mission de vérifier la véracité des informations relayées et des vidéos et déclarations publiées.
Il a mis en avant le nombre de fausses informations et de rumeurs qui envahissent la scène publique tunisienne et leur impact sur l’opinion publique. Cela requiert, a-t-il dit, l’élaboration d’une vision commune visant à consacrer des contenus médiatiques de qualité.
« La plateforme va permettre au journaliste d’enquêter en s’appuyant sur des méthodes scientifiques, outre les méthodes traditionnelles qui consistent à contacter directement les sources et à faire les recoupements nécessaires », a-t-il indiqué, affirmant qu’un « Etat ne peut être construit dans une société animée par la rumeur ».
Pour sa part, Nouri Lajmi, président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), a fait remarquer que certains œuvrent à diffuser les fake news, en ce qui concerne notamment les élections, soit en Tunisie ou à l’étranger.
Lajmi a appelé à l’impératif d’imposer la crédibilité de l’information en Tunisie et de lutter contre les fake news et ce qu’elles comportent de dangers en dirigeant l’opinion publique.
Pour le président de la HAICA, il est nécessaire de développer les techniques d’investigation sur les informations, annonçant la signature d’accords avec 11 médias, à l’instar de l’Agence Tunis Afrique Presse, la radio nationale, Mosaïque FM et Shems FM pour vérifier les fake news.
Avec TAP