Selon le « Baromètre de l’Attractivité de la France » réalisé par le cabinet EY, plus de la moitié des dirigeants interrogés pourraient envisager de relocaliser des activités en France. Mais ils ne sont que 18% à prévoir cette option au cours des prochains mois. En attendant, les retours d’usine dans l’Hexagone restent très limités.
L’étude de EY mentionne que 55% des répondants envisagent de relocaliser une partie de leurs activités vers la France au cours des prochains mois ou des prochaines années. Car il ne s’agit plus désormais d’une incantation, mais bien d’une tendance de fond.
Selon ce baromètre, des vecteurs vont contribuer à l’émergence de ces mouvements de régionalisation et de relocalisation. Comme la volonté de réduire les risques de dépendance et de protéger l’autonomie des industries stratégiques tout d’abord.
Puis l’augmentation des tensions géopolitiques dans le monde, plus particulièrement avec la Chine où se situent de nombreuses chaînes d’approvisionnement plaident en ce sens. De même que les leçons à tirer de la crise sanitaire peuvent aussi favoriser la relocalisation (stratégie de « China plus one ») ou le nearshoring par la diversification des sources d’approvisionnement, leur rapprochement et les possibilités de stockage.
En outre, des incitations ou des obligations gouvernementales pour les secteurs considérés comme stratégiques y contribueront aussi. En plus de la réduction progressive des écarts des coûts salariaux entre les différentes régions économiques.
Par ailleurs, avec 985 projets annoncés en 2020, la France conserve sa première place. Et ce, devant le Royaume-Uni (975) et l’Allemagne (930), en matière d’attractivité d’investissements étrangers.
Alors que la crise sanitaire a provoqué une diminution de 13% des investissements étrangers en Europe; le nombre de projets annoncés baisse de 18% en France.
E.M