Le président de la République Kaïs Saïed a critiqué le non-respect des aspects juridiques dans la révocation de Imed Boukhris. Lequel n’est autre que l’ex président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC).
En effet, lundi, la présidence du gouvernement a démis Imed Boukhris de ses fonctions. Elle annonçait son remplacement dans la foulée par Imed Ben Taleb.
Le président de la République a reçu lundi le président de l’INLUCC au Palais de Carthage, peu après son limogeage. Pour Kaïs Saïed, l’éloignement de M. Boukhris était prévisible. A partir du moment où il a soulevé certains faits de corruption. Et qu’il a présenté des éléments de preuves concernant, notamment, ceux dont la prestation de serment a été refusée. En allusion aux ministres nommés lors du dernier remaniement ministériel.
« Des documents confirment que ces personnes sont impliquées dans des faits de corruption. Même si certaines affaires n’ont pas encore été portées devant la justice, » a-t-il affirmé.
« Ces gens luttent contre ceux qui combattent la corruption, de quelle lutte parlent-ils », a-t-il poursuivi. Et ce, avant d’ajouter que la corruption ne s’affronte pas avec les mécanismes qu’ils ont eux même mis en place pour dissimuler certains dossiers.
Par ailleurs, notons que l’organisation I Watch critique la nomination « suspecte » de Imed Ben Taleb. Elle rappelle avoir intenté un procès contre ce dernier en 2020 pour atteinte à l’administration publique, violation de la réglementation et dissimulation des violations.
De plus, l’organisation accuse aussi le chef du gouvernement Hichem Mechichi de choisir des personnes suspectes à des postes délicats. Et ce, dans le but de servir ses propres intérêts ou ceux d’autres parties, l’appelant à revenir sur sa décision.
Avec TAP