Accompagnée notamment par le ministre des Affaires culturelles par intérim Habib Ammar, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a visité mercredi le « Jardin de l’Afrique » à Zarzis. Et ce, en présence de l’artiste plasticien algérien Rachid Koraïchi promoteur de ce lieu de mémoire créé pour donner une dernière demeure aux migrants ayant tragiquement perdu la vie en tentant de franchir la Méditerranée.
A cette occasion, la directrice générale de l’Unesco a tenu à relever que « les invités de ce lieu sont des étoiles filantes et inlassablement ». Ce jardin rend hommage et honneur, à tous ces disparus, à tous ces naufragés. Depuis le début de l’actuelle crise migratoire, il y a près de 10 ans, des millions de vies ont été suspendues, perdues. Et ce qui est peut-être pire encore, négligées et oubliées, declare-t-elle.
« En leur donnant une sépulture, vous leur redonnez aussi la possibilité d’une identité. Une dignité ». Ainsi poursuivait-elle.
Ce projet, a-t-elle a encore ajouté, consiste en un acte pur d’humanité. Un projet qui permet un peu de sortir l’humanité de ces limbes d’impuissance ou d’indifférence dans laquelle elle s’est trop souvent plongée. Car alors que des femmes et des hommes se noient, trop nombreux sont ceux qui détournent le regard.
« Ce jardin est un lieu où se déploie la puissance de l’art pour figurer l’irreprésentable. Et donner à percevoir l’ampleur du drame des migrations qui se noue dans ces eaux méditerranéennes ». Ainsi précisait encore Audrey Azoulay.
A cette occasion, la directrice générale de l’Unesco a offert un Arbre de la paix à l’artiste plasticien algérien Rachid Koraïchi destiné à son Jardin de l’Afrique. L’Arbre de la paix est une sculpture d’Hedva Ser, artiste de l’UNESCO pour la paix et Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO pour la diplomatie culturelle. Cette œuvre réunit, dans un entrelac de branches nouées et de colombes envolées, les valeurs de paix.