« La Tunisie aurait besoin d’une stratégie budgétaire et d’une gestion de la dette à moyen terme crédibles et clairement communiquées. Cette stratégie nécessitera une étroite coordination entre la politique monétaire (BCT), la politique budgétaire et la réglementation du secteur financier. Et ce, afin de parvenir à une vision commune de la capacité d’absorption globale des marchés financiers nationaux ».
C’est ce qui ressort de l’éditorial publié par l’intermédiaire en bourse AFC, dans « son Tableau de bord de la conjoncture économique » (juin 2021). Rédigé par Zouhair EL Kadhi et Férid Ben Brahim, l’éditorial intitulé « Naviguer entre exigences du FMI, menace sur la notation souveraine et contraintes sociales : un arbitrage difficile pour le gouvernement », a passé en revue les principales réformes exigées par le FMI.
Il s’agit de la réduction du ratio masse salariale à 15% du PIB d’ici 2022, la rationalisation des subventions notamment énergétiques et l’allègement du fardeau des entreprises publiques. Et ce, afin de mettre fin à une hémorragie budgétaire inquiétante.
« La Tunisie, dont la marge de manœuvre budgétaire est limitée, voire inexistante, devra lancer des plans d’assainissement favorables à la croissance économique lorsque la crise s’estompera.
Les décideurs doivent dès lors s’efforcer d’atténuer de manière proactive le risque de refinancement et d’assèchement du marché aux acteurs privés.
En effet, les opérations de gestion du passif (telles que l’allongement des échéances) pourront améliorer les conditions de la dette à court terme et le profil de la dette à moyen terme …
Le gouvernement a intérêt à proposer une vision globale du redressement économique et éviter le replâtrage ».
Avec TAP