Le mouvement Ennahdha a exprimé son inquiétude de la non promulgation par le président de la République, de la loi sur la Cour constitutionnelle. Ce qui constitue, selon le parti, une violation de la constitution et une déstabilisation de l’action législative du parlement.
Dans une déclaration publiée jeudi soir Ennahdha estime que « la non promulgation de la loi sur la Cour constitutionnelle aggrave la crise politique, économique et sociale au moment où les Tunisiens attendent de voir la classe dirigeante s’accorder autour d’une feuille de route pour débloquer la situation dans le pays par le biais du dialogue sérieux et responsable ».
Le 02 juin en cours, l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi a décidé le renvoi du projet de loi amendant la loi sur la Cour constitutionnelle au président de la République pour absence de quorum permettant à ses membres de trancher la question.
L’Instance avait reçu un recours présenté par un groupe de députés, à l’issue de l’adoption par le parlement, début mai dernier, du projet, réexaminé après son renvoi une première fois par le président de la République.
Au volet social, Ennahdha a assuré, dans sa déclaration, suivre avec intérêt les dernières augmentations des prix des produits et leur incidences sur le pouvoir d’achat du Tunisien, appelant le gouvernement à prendre les dispositions sociales nécessaires pour accompagner ces mesures.
Le parti a insisté, dans ce sens, sur l’importance de la concertation et du dialogue entre partis politiques et organisations nationales.
Sur un tout autre plan, le mouvement a exprimé son refus des « violations procédurales » ayant accompagné l’arrestation du président de Qalb Tounès Nabil Karoui. Le mouvement a regretté le dépassement de la période de sa détention préventive.
Ennahdha a, par ailleurs, appelé à l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de l’agression par des policiers d’un mineur à Sidi Hasssine.
Au final, le parti alerte dans sa déclaration sur « les menaces sérieuses d’assassinat » adressées au président du parti Rched Ghannouchi suite à des informations communiquées par les services de sécurité.
Avec TAP