« Les délégués à la protection de l’enfance dans toutes les régions du pays observeront, lundi, une grève en présentiel ». C’est ce qu’annonce l’Association tunisienne des délégués de la protection de l’enfance.
Selon l’association, cette grève est la première du genre dans l’histoire du corps des délégués à la protection de l’enfance, depuis sa création en 1996. Elle explique cette grève par « la détérioration des conditions de travail des délégués. Ainsi que par la poursuite de la politique d’atermoiements adoptée par le ministère de tutelle« .
D’après l’association, les réformes qui ont été convenues, comme premier pilier pour asseoir une nouvelle politique protectionniste pour les enfants, n’ont pas été mises en œuvre. Et ce, « malgré les difficultés que rencontrent les délégués de protection de l’enfance. Lesquels essayent de remédier aux atteintes fréquentes sur l’enfance. Et ce, en utilisant des moyens logistiques et matériels qui ne s’adaptent pas à la gravité des situations auxquelles ils font face. »
Pour rappel, les délégués à la protection de l’enfance, dans tous les bureaux régionaux, avaient porté des brassards rouges, pendant une semaine, à partir du 31 août 2020, comme une première forme de protestation.
Ils ont, par ailleurs, pris contact, à deux reprises, avec la commission de la femme et de la famille à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Ils ont présenté un rapport détaillé sur la situation aux membres de cette commission.
L’association n’a pas manqué de souligner qu’elle acceptera toutes les initiatives positives qui seraient en mesure d’améliorer les conditions du personnel de cette filière sur les plans professionnel et financier; notamment eu égard aux mécanismes de travail. Elle a, en outre, signalé « qu’elle n’hésitera pas à recourir à d’autres formes de protestation. Et ce, jusqu’à la satisfaction de ses revendications ».
Avec TAP