Le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) en Tunisie revient sur un ensemble d’incidents survenus en Tunisie. Et ce, dans un communiqué du 14 juin 2021.
Le HCDH affirme qu’il a reçu des informations circonstanciées relatives à plusieurs incidents graves. Lesquels impliquent des membres des forces de sécurité intérieure, au cours du premier semestre de 2021. Il exprime également sa préoccupation à cet égard.
En effet, le HCDH confirme qu’une série d’incidents préoccupants se sont produits au cours de la première moitié de 2021. Ces derniers témoignent de graves violations des droits de l’Homme de la part des forces de sécurité intérieure.
Le HCDH a, ainsi, évoqué un communiqué de l’INPT datant du 28 janvier. Celui-ci concernait des atteintes à la dignité et l’intégrité physique des personnes arrêtées. Parmi ces personnes, on retrouve des mineurs. D’ailleurs, l’INPT a relevé ces atteintes lors de visites de lieux de détention. Sachant que la majorité des personnes victimes d’atteintes ont été arrêtées lors des protestations de janvier 2014.
De même, le HCDH rappelle l’ouverture d’une enquête, en février, par les autorités judiciaires. Et ce, suite à la torture d’un homme placé en garde à vue, à Monastir.
De plus, notons que le 8 juin, un jeune homme est mort dans des circonstances encore non-élucidées; durant sa garde à vue dans les locaux de la police à Sidi Hassine (gouvernorat de Tunis).
Le HCDH a également qualifié les vidéos montrant des forces de sécurité intérieure déshabillant et molestant un mineur à Sidi Hassine de troublantes.
Un dysfonctionnement continu
Ainsi, le HCDH a considéré qu’il s’agissait de violations graves et répétées des droits de l’Homme, depuis le début de l’année. Il a considéré que ces incidents « révèlent des dysfonctionnements continus au sein des services de sécurité intérieure ».
Le HCDH a précisé que la résolution du dysfonctionnement nécessitait une volonté infaillible « tant des pouvoirs exécutif que judiciaire ».
« Le Haut commissariat exhorte les autorités à initier ou finaliser sans délai des enquêtes administratives et judiciaires transparentes, indépendantes et promptes pour chacune de ces allégations », lit-on dans le communiqué.
Toujours selon la même source, le HCDH a considéré que « la sanction effective des responsables de ces violations marquera la fin de l’impunité ».
Par ailleurs, le HCDH a appelé le Gouvernement à redoubler d’efforts pour traduire son engagement réitéré d’agir en conformité avec les standards nationaux et internationaux en matière de droits de l’Homme.