Une étape de plus vers une démocratisation d’une Algérie nouvelle, avec la tenue d’élections législatives. Malgré le faible taux de participation et le boycott d’une partie de l’opposition.
Le président Abdelmajid Tebboune avait prévenu avant même que ne commence le scrutin du 12 juin 2021: le taux de participation n’est pas de grande importance. Ce qui importait à ses yeux c’est que les élections législatives du 12 juin 2021 soient une étape importante dans la construction d’une démocratie algérienne. Et que celle-ci soit réellement l’expression d’une volonté tenace engagée en vue de changer le vécu de l’Algérie.
D’ailleurs, le taux de participation a du reste déçu nombre d’Algériens: 30,2%. Le plus bas qu’ait connu l’Algérie depuis une vingtaine d’années. En effet, les législatives algériennes ont été boycottées par les tenants du mouvement de contestation du « Hirak ». Ceux qui manifestent, à cadence régulière, contre ce qu’ils appellent l’ « establishment » depuis février 2019, et une partie de l’opposition.
Le président algérien Abdelmajid Tebboune a réussi cependant à organiser ces législatives. En les entourant de nombre de garanties pour assurer une réelle expression démocratique. Elles interviennent notamment après:
- L’adoption par référendum d’une nouvelle constitution.
- La création d’une instance indépendante chargée de l’organisation des élections.
- La mise en place d’un nouveau code électoral qui a favorisé une participation de la jeunesse et de la femme dans le nouveau parlement. Et ce, après avoir dissout l’ancien en février 2021.
Un nouveau visage de la représentation parlementaire
Les résultats définitifs de ces élections ne sont pas encore connus. Ils ne le seront sans doute pas avant mercredi 16 juin 2021 ou peut-être plus tard. Mais, ils offriront un nouveau visage de la représentation parlementaire algérienne en fonction donc du nouveau code électoral.
Pourtant, une question centrale demeure pour ces élections. Et pour, somme toute, la totalité du processus qui a suivi l’élection d’Abdelamjid Tebboune, en décembre 2019, les premières élections présidentielles démocratiques en Algérie. Fallait-il toute remettre à zéro ou accompagner sûrement et doucement une évolution dans le calme?
L’Algérie a choisi la seconde voie. La mise en place d’une Constituante, comme en Tunisie, par exemple, ne pouvait que gêner une évolution démocratique sereine, pensent beaucoup d’Algériens. D’autant plus qu’ils n’étaient pas éloigné de penser que cette autre voie pouvait être synonyme de gabegie.
Nous reviendrons dans quelques jours sur cet important événement.