Les ministres de l’Énergie de l’Union pour la Méditerranée (UpM) réunis, en visio-conférence lundi, dans le cadre de la troisième réunion ministérielle de l’UpM sur l’énergie, organisée par le Portugal, ont relevé bon nombre de priorités urgentes pour la région.
En effet, il s’agit de l’intégration progressive des systèmes et des marchés énergétiques. Et ce, tout en sécurisant les approvisionnements énergétiques et le renforcement de l’interconnexion électrique et des réseaux intelligents.
Ils ont aussi insisté, dans une déclaration ministérielle à l’issue de leurs travaux, sur la nécessité d’impulser le rôle de la recherche développement innovation et de la numérisation dans l’appui à la transition vers des économies équitables, inclusives, et à faibles émissions. Mais aussi sur la nécessité d’attirer des investissements privés dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Selon l’UpM, l’objectif recherché est d’avancer la coopération énergétique existante. Et ce, pour fournir un approvisionnement sûr, abordable et durable dans la région méditerranéenne. Il s’agit également de relever les défis croissants liés au climat, auxquels la région est confrontée. Ainsi que la reprise après la pandémie.
Les ministres méditerranéens de l’énergie réitèrent leur soutien aux plateformes énergétiques à l’UpM. Ils recommandent l’élaboration d’une feuille de route stratégique. Cette feuille de route devrait regrouper des actions concrètes permettant de réaliser les objectifs de la Déclaration. A savoir la Plateforme régionale du marché de l’électricité, la plateforme des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique,et la plateforme de l’Union pour le gaz.
Trois grands projets
L’Union pour la Méditerranée soutient, à cet effet trois grands projets énergétiques, dans le cadre du secteur privé dans le domaine des énergies renouvelables dans les pays du sud et de l’est de la Méditerranée. Ce projet vise à surmonter les difficultés entravant le développement de marchés privés pour les énergies renouvelables. Le projet cible l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, la Jordanie et Liban.
Elle soutient également le Projet Clima-Med. Ce projet s’attèle à renforcer la sécurité énergétique et la capacité de résilience des pays partenaires. Et ce, tout en encourageant leur transition vers des économies à basses émissions de carbone et le Parc éolien Tafila (Tafila Wind Farm) en Jordanie. Il s’agit d’un projet pionnier dans le domaine des énergies renouvelables. Le secteur privé finance le projet qui vise à couvrir 3% de la demande intérieure d’électricité en Jordanie. Ainsi que de créer de nouvelles opportunités d’emploi.
Relever les défis énergétiques
Le bassin méditerranéen abrite une population croissante de plus de 500 millions d’habitants. Il est confronté aujourd’hui à des défis énergétiques urgents. Et ce, avec une demande en énergie qui devrait croître de plus de 50% dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée d’ici 2040.
L’industrialisation intensive et le développement du tourisme renforcent également la pression sur les ressources énergétiques disponibles, dans la région. Perçue, en plus, comme l’un des points chauds du changement climatique dans le monde, se réchauffant 20% plus vite que la moyenne mondiale.
Avec TAP