Lors de son allocution à l’occasion de la 22ème édition du Forum de l’Économiste Maghrébin, le CEO de Netcom, Karim Ahres a exprimé sa joie quant à l’existence du Startup Act en Tunisie.
Karim Ahres a précisé que cette loi ne peut qu’encourager les entrepreneurs et les startup. Néanmoins, il s’interroge sur l’avenir de ces structures. « Comment vont-elles devenir des PME? », questionne-t-il.
En guise de réponse à cette question M. Ahres estime qu’il faut inventer un modèle de transition tunisien. « Il faut penser à la transformation de nos hôtels, nos cliniques, nos assurances, nos banques… », poursuivit-il.
De plus, Karim Ahres avance que la réussite de ce modèle lui permettra d’être exporté vers plusieurs pays.
Par la suite, M. Ahres affirme que la collaboration entre startup et banques reste difficile à faire en Tunisie. Ceci résulte directement de l’innovation en elle-même. « Il ne s’agit pas seulement d’une innovation de produit! », déclare-t-il.
En effet, la transition numérique implique l’innovation au niveau managérial.
A ce sujet, Karim Ahres cite l’exemple de la banque hollandaise ING. Celle-ci s’est d’abord transformée en section, avant de finaliser la transition digitale.
De même, M. Ahres constate que la Tunisie est dépassée par les technologies. « Il faut rattraper ce retard, mais comment? », demande-t-il.
Actuellement, les startup ont du mal à accéder à plusieurs services tels que les assurances, affirme M. Ahres. « Or, dans dix ans, quand la voiture deviendra autonome, comment vont faire les assurances? », commente-t-il.
Pour réussir cette transformation, Karim Ahres estime alors qu’il faut écouter les PME et les startup en utilisant des méthodes claires.
Enfin, Karim Ahres relève que le blocage, en Tunisie, a lieu au niveau de la concrétisation des idées.