La récolte des céréales pour la saison actuelle devrait atteindre 8 à 8,5 millions de quintaux. Soit une augmentation de 10 à 13% par rapport à la récolte de la saison écoulée. La saison écoulée était de 7 millions de quintaux. A indiqué, à l’agence TAP, le membre du bureau exécutif de l’UTAP, chargé des grandes cultures Mohamed Rjaibia.
La moisson enregistre un taux d’avancement de 40%, a-t-il ajouté. Il s’exprimait en marge de la réunion du bureau exécutif élargi de l’union, samedi et dimanche, à Hammamet (Gouvernorat de Nabeul). Il a écarté la possibilité de rencontrer des problèmes de stockage. Et ce étant donné qu’il s’agit «d’une récolte modeste par rapport au record de 2018-2019 qui était de 24 millions de quintaux ».
« la récolte de la saison actuelle aurait pu être catastrophique en l’absence des pluies de mars et Avril 2021 qui ont sauvé la saison ». Lance.-t-il.
« Le manque d’intrants, notamment les engrais ( Ammonitrate et DAP ((Di-Ammonique Phosphate)) en quantités nécessaires et au temps opportun, associée aux conditions climatiques qui n’étaient pas favorables aux cultures durant les premiers mois de la saison ont failli anéantir la saison agricole », estime le responsable.
32 millions de quintaux de céréales à importer
La Tunisie aura besoin d’importer prés de 32 millions de quintaux de céréales. Soit 70% de ses besoins en céréales et 90% de ses besoins en blé tendre.
D’après lui, l’incapacité d’atteindre l’autosuffisance en céréales pose plus que jamais la nécessité de trouver des solutions véritables à cette situation d’autant plus que « la Tunisie est capable d’atteindre l’autosuffisance en céréales en quelques années si la volonté y est et si certains préalables sont réunis ».
Parmi ces préalables notre interlocuteur a cité :
-La bonne préparation de la saison agricole;
-L’anticipation des besoins en intrants;
-Et le traitement des grandes cultures comme étant un système agricole intégré.
Rjaibia a aussi appelé à :
-Soutenir les petits agriculteurs qui représente la majorité des producteurs;
-Adopter le mécanisme des prix variables en fonction de l’évolution des coûts;
-Et mettre en place un système de vulgarisation agricole proche des agriculteurs.
Réfutant l’opinion dominante selon laquelle les agriculteurs ont tendance à ne pas privilégier les semences sélectionnés, Rjaibia a déclaré « cette idée ne reflète en rien la vérité d’autant plus que les coopératives et les sociétés publiques et privées qui produisent les semences sélectionnées ne fournissent pas les quantités et les variétés demandées par les agriculteurs ».
Avec TAP