L’agence de notation, Moody’s, a affirmé que les pays membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) resteront fortement dépendants aux hydrocarbures pendant de nombreuses années.
En effet, dans un communiqué du 21 juin 2021, Moody’s a considéré que les efforts de diversification du CCG n’auront pas d’impact sur la dépendance aux hydrocarbures.
Le vice-président et analyste senior à Moody’s, Alexander Perjessy, a déclaré que « La diversification économique loin des hydrocarbures reste l’objectif politique le plus fréquemment déclaré dans la région ». Néanmoins, il a estimé qu’il faudra plusieurs années pour atteindre cet objectif.
L’analyste a considéré que les politiques adoptées par les CCG en matière d’hydrocarbures « rendent peu probable une diminution significative de la forte dépendance ». A ce sujet, il a évoqué l’augmentation de la capacité de production, ainsi que l’absence de taxes ou leurs très faibles taux en matière d’hydrocarbures.
Par ailleurs, Moody’s a souligné l’impact de la pandémie en 2020 sur la demande et les prix du pétrole. Elle a considéré que cet événement a mis en évidence « la très forte exposition des souverains du CCG aux fluctuations du marché pétrolier ».
Moody’s a rappelé que le pétrole et le gaz représentent au moins 20 % du PIB pour la plupart des pays du CCG. Ces produits représentent, aussi, « plus de 65 % des exportations totales et au moins 50 % des recettes publiques ».
Enfin, Moody’s a considéré que les efforts de diversification depuis 2014 n’ont pas eu d’impact réel. L’agence a, aussi, précisé que la dépendance des pays du CCG résulte du manque de financement des projets de diversification.
« Les hydrocarbures continueront d’être le moteur de la solidité budgétaire, de la position de liquidité et de la vulnérabilité externe des États du CCG pendant de nombreuses années. », conclut le communiqué.