La Tunisie n’a jamais sollicité la France pour bénéficier d’une annulation ou d’une restructuration de sa dette, dont la valeur s’élève à 1 milliard d’euros. C’est ce qu’a indiqué l’ambassadeur de France en Tunisie, André Parant. Il s’exprimait lors d’une rencontre avec la presse sur le bilan du 3ème Haut Conseil de Coopération et les perspectives des relations franco-tunisiennes, tenue mardi, à la résidence de France à La Marsa.
L’ambassadeur répondait à une question sur la possibilité d’engager un processus de traitement de la dette tunisienne. Outre le fait que la Tunisie n’avait pas formulé une demande dans ce sens, « il ne peut y avoir d’accord d’annulation ou de restructuration que dans le cadre du Club de Paris ». Ainsi, lance-t-il.
En effet, le Club de Paris est un groupe informel de créanciers publics représentant 22 pays. Ces pays détiennent d’importantes créances sur plusieurs pays débiteurs dans le monde. Leur rôle est d’accorder à ces derniers un allègement de dettes pour les aider à rétablir leur situation financière.
« Etant présidente de ce club, la France doit respecter certaines règles. Raison pour laquelle tout accord d’allègement de dette, doit être conclu dans ce cadre-là ». C’est ce que précise M. Parant.
Il a, par ailleurs, estimé qu’il n’est pas aujourd’hui dans l’intérêt de la Tunisie de solliciter une demande d’allègement de ses dettes dans la mesure où cela pourrait envoyer un mauvais signal aux marchés financiers. « Cela signifierait que la Tunisie serait dans l’incapacité de rembourser ses dettes et la priverait ainsi d’emprunter sur les marchés financiers internationaux. Nous pensons que les autorités tunisiennes sont conscientes de ce fait », a-t-il déclaré.
Le Conseiller Afrique du président français, Franck Paris avait également déclaré, en mai dernier, que la Tunisie n’avait pas formulé une demande. Et ce, pour bénéficier du cadre commun du traitement de la dette des pays pauvres touchés par la Covid-19, mis en place entre le G20 et le Club de Paris. Selon lui, seuls trois pays africains, avaient sollicité un traitement de leurs dettes. Il s’agit du Tchad, de la Zambie et de l’Ethiopie
Avec TAP