Le ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi a appelé la communauté internationale à la nécessité d’agir d’urgence pour soutenir l’autorité libyenne en cette phase transitoire et éviter d’éventuels revers de la situation. Celle-ci aura de graves conséquences sur la stabilité de la région et du monde entier.
Othman Jerandi s’exprimait, mercredi, lors de la conférence de Berlin 2 à laquelle participe une délégation libyenne de haut niveau. Celle-ci est conduite par le président du gouvernement Abdelhamid Dbiba et un grand nombre de ministres des Affaires étrangères.
Lors de son intervention, M. Jerandi a mis en garde contre le risque de voir les groupes terroristes actifs dans les régions du Sahel et du Sahara, profiter de la situation pour déstabiliser les pays du voisinage. Et ce, à travers la traite des êtres humains, le crime organisé et la migration irrégulière.
Othman Jerandi s’est félicité aussi des avancées palpables réalisées au niveau du processus de règlement politique de la crise libyenne. Et ce, depuis la première conférence de Berlin (janvier 2020). Celle-ci s’est soldée par l’élection d’un pouvoir exécutif pour conduire la phase transitoire.
Aider les Libyens à faire réussir les prochaines échéances politiques
Il a rappelé les efforts déployés par la Tunisie pour rapprocher les vues entre factions libyennes. En effet, ces efforts ont permis l’élaboration d’une feuille de route. Et ce, lors de la réunion de Tunis sur le dialogue interlibyen (novembre 2020), organisée à l’initiative du président de la République Kaïs Saïed.
Le ministre a, en outre, insisté sur la nécessité d’aider le gouvernement libyen pour le retrait des forces et mercenaires étrangers qui combattent en Libye en application des résolutions du Conseil de sécurité. Mais aussi pour désarmer les groupes armés et à les réunir dans les institutions militaire et sécuritaire.
M. Jerandi a aussi fait observer que la stabilité de la Libye doit permettre au pouvoir exécutif d’unifier les institutions et de les asseoir de manière permanente. Et ce, avant d’entreprendre la reconstruction avec l’aide de la communauté internationale.
Il a, au final, réitéré la disposition de la Tunisie à mettre à contribution son expertise au niveau législatif, juridique et constitutionnel. Et ce, pour aider les Libyens à faire réussir les prochaines échéances politiques.
En marge de la réunion, Othman Jerandi s’est entretenu avec plusieurs ministres des Affaires étrangères des relations bilatérales.
Avec TAP