Le pôle judiciaire pour la lutte contre le terrorisme a clôturé les investigations sur la tentative d’empoisonnement du président de la République. Et ce pour manque de preuve. Affirme la ministre de la Justice par intérim Hasna Ben Slimane.
Une séance de travail s’est tenue jeudi, au siège du ministère de la Justice. Ont assisté à cette séance de travail des membres de la commission de Sécurité et de Défense (spéciale) et la commission d’organisation de l’administration et des affaires des forces porteuses d’armes (permanente). La séance de travail a porté sur les derniers événements à Sidi Hassine Sijoumi. Les informations relayées concernant la planification d’actes terroristes visant les institutions de l’Etat et les questions en rapport avec la situation sécuritaire dans le pays ont, également, été à l’ordre du jour. Concernant l’affaire de « l’enveloppe empoisonnée » adressée aux services de la présidence de la République, Hasna Ben Slimane a indiqué que toutes les analyses effectuées se sont avérées négatives.
Mort suspecte d’un jeune de Sidi Hassine
Elle a ajouté qu’une enquête a été ouverte le 17 juin 2021 au pole judiciaire de lutte contre la corruption concernant une tentative d’assassinat du président de la République, sur fond des déclarations faites par ce dernier où il avait révélé l’existence d’une tentative visant l’écarter de son poste, si nécessaire par l’assassinat.
Concernant la mort suspecte d’un jeune de Sidi Hassine et les violences policières exercées sur un mineur dans le même quartier, la ministre a assuré que les investigations se poursuivent. Elle a rappelé avoir adressé une correspondance au procureur général près la cour d’appel de Tunis. Elle appelle à la stricte application de la loi. Et ce contre tous ceux dont l’implication dans des violations des droits humains est établie.
15 policiers ont été auditionnés
Plus de 15 policiers ont été auditionné dans cette affaire. Les recherches sont en cours pour dévoiler l’identité des auteurs de ces violations.
Le délégué à la protection de l’enfance a pris en charge le mineur agressé dans la rue et déshabillé par des policiers. Il bénéficie, à présent, d’un suivi psychologique avant de l’inscrire dans un cursus de formation professionnelle, a-t-elle assuré. Les membres des deux commissions, au cours de la séance, appelé à déterminer les responsabilités et à poursuivre en justice les auteurs de ces exactions. Ils ont souligné l’importance de développer les mécanismes de communications. Et ce avec l’opinion publique sur les questions qui suscitent l’ intérêt général.
Avec TAP