La Tunisie devrait se redresser et connaître une croissance de 2,7% en 2021 et de 2,9% en 2022. Et ce, à la faveur de meilleures conditions météorologiques pour l’agriculture, notamment la production d’huile d’olive. Telle est l’annonce du dernier rapport de la BERD sur les perspectives économiques régionales.
Selon la BERD, la vigueur de la reprise économique de la Tunisie dépendra également du rythme de la vaccination contre la Covid-19, qui permettra la réouverture de l’économie, notamment du secteur touristique. Un redressement fort et durable de l’économie tunisienne dépendra toutefois des réformes. Le resserrement budgétaire étant susceptible de freiner la vigueur de toute reprise.
La Tunisie a vu son économie se contracter de 8,8% en 2020. Le ralentissement s’est poursuivi au premier trimestre de 2021, le PIB ayant reculé de 3% en glissement annuel.
Concernant la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (région SEMED), la BERD relève ses prévisions de croissance économique à 3,5% en 2021.
En effet, ce retour de la croissance fait suite à une baisse de 2,1% du produit intérieur brut (PIB) de la région SEMED en 2020. Toutefois, la banque prévient que le rythme de la reprise pourrait varier d’une économie à l’autre. Et ce, du fait de la lenteur du redressement du tourisme, de l’accroissement des pressions budgétaires et de l’incertitude politique dans toute la région.
Pr ailleurs, pour 2022, les économistes de la BERD prévoient une poursuite de la croissance, qui pourrait atteindre 4,6%. A condition que les économies de la région soient soutenues par des réformes structurelles, une reprise des investissements étrangers et des flux commerciaux plus solides.