#Oxygène à la place du mouton. Telle est l’initiative lancée par Haythem Kilani, avocat et membre de la société civile. L’objectif étant clair: aider les hôpitaux régionaux et locaux à se munir d’oxygène.
Face à une situation catastrophique, il y a urgence de réagir.
Mais cette année, il n’y a plus goût de célébrer l’Aïd El Kebir. Aujourd’hui, des milliers de Tunisiens ont perdu des vies face à un État démissionnaire. D’ailleurs, on se demande si on peut se permettre de faire comme tous les ans dépensant des millions de dinars en moutons alors que les malades atteints de la #covid manquent de tout. Pour Haythem Kilani, la réponse est claire: « Absolument pas. »
#oxygène à la place du mouton
D’où l’appel de Haythem Kilani à toutes autres personnes désireuses de se rendre utiles et d’aider, il a décidé de lancer une opération #oxygène_à_la_place_du_mouton qui consiste à récolter une somme d’argent pour acheter ce qu’il faut en appareils et quantités d’oxygène et de les donner directement aux plus démunis de nos hôpitaux régionaux et locaux.
Un avis partagé par un grand nombre de Tunisiens. Car une chose est sûre, l’heure est grave.
Pour Souhail Alouini, ancien président de la Commission de la Santé au sein de l’ARP, estime que d’ici le 21 juillet, les zones rouges dans certaines régions seront en hausse. A cet effet, il précise dans ce contexte que pour sortir de la crise sanitaire, il faut imposer une fermeture complète de tous les gouvernorats. Ce qui veut dire, interdire tout déplacement entre les régions.
Il ajoute: « Cette année n’est en aucun cas une année habituelle. Et si j’ai un conseil à donner, c’est de surseoir à l’Aïd ».
En somme, le dispositif de l’aïd n’a plus le même goût qu’autrefois. Pour beaucoup l’aïd c’est le paraître, mais cette année le cœur n’y est plus.