La violence politique est devenue le quotidien à l’ARP. Ainsi, il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait une agression verbale ou physique entre les députés. Mais ce qui s’est passé avant-hier est très dangereux.
Rappelons sans crier gare, que l’ex-député d’Al Karama Sahbi Smara agressait physiquement Abir Moussi, la présidente du PDL.
Alors, reste à savoir s’il y a une quelconque corrélation entre le rapport du Collectif de défense Belaïd et Brahmi, et l’agression d’Abir Moussi à l’ARP.
En effet, notons que le dit rapport incrimine Ennahdha d’ avoir manipulé des dossiers à caractère terroriste. Et ce, avec la complicité de l’ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis, Béchir Akremi. Dans cette perspective, que faut-il penser de cet enchaînement des événements?
Bassel Torjeman, analyste politique, souligne, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: « Ce timing n’est pas anodin. Car l’agression de Sahbi Samara à l’égard d’Abir Moussi peut être compris comme une tentative de diversion. Dans le but de ne pas révéler au grand jour les 6268 dossiers liés à des affaires terroristes passés sous silence par Béchir Akremi. Et ce, entre 2016 et 2020″.
Rappelons qu’Imen Gzara, membre du Collectif de défense, indiquait, lors d’une conférence de presse, que le dit rapport révèle également que 1361 autres dossiers à caractère terroriste ont été abandonnés par les tribunaux de droit commun et n’ont même pas été consignés.
De même, elle faisait savoir que le Conseil supérieur de la Magistrature a passé sous silence le rapport de l’Inspection générale du ministère de la Justice. Et ce, en refusant de révéler son contenu ou d’en informer le reste des magistrats.
Avec tout ce qui se passe, les événements s’enchaînent. Mais une chose est sûre: « il y a anguille sous roche. »