L’Association tunisienne de défense des droits de l’enfant dénonce, ce mardi, l’absence de mesures préventives destinées aux enfants.
Selon l’association tunisienne, toute la stratégie nationale Covid-19 s’est fondée sur le fait acquis que les enfants ne sont pas concernés par la pandémie. Et ce, sur la base des premiers constats faits dans les premiers pays touchés par la pandémie.
« L’avènement de souches mutantes, notamment britannique et indienne, change complètement la donne! Désormais les enfants sont touchés et peuvent même développer des formes graves. D’ailleurs, des facteurs de risques ont été individualisés », ajoute-t-elle.
« Depuis les mesures préventives telles que la distanciation ou le port du masque, aux mesures de dépistages (test PCR), et au traitement; la stratégie nationale n’a pas prévu de mesures particulières adaptées aux enfants sains, porteurs ou atteints par la pandémie », lit-on de même source.
Adapter de nouvelles situations
Par ailleurs, l’approche stratégique doit, selon l’association, être adaptée à ces nouvelles situations. Situations devant lesquelles « nous sommes actuellement complètement démunis ».
En outre, l’association rappelle que les enfants sont susceptibles d’être atteints depuis les premiers jours de vie, voire les premières heures. Tout en soulignant qu’en bas âge la distanciation et la quarantaine sont difficiles voire impossibles. Et ce, vu l’état de dépendance naturelle des enfants et leurs besoins vitaux.
Selon l’association, les lits d’hospitalisation sont extrêmement limités pour les enfants. D’ailleurs, aucune stratégie Covid n’a été déployée dans les services de pédiatrie pour le moment.
De ce fait, les lits de réanimation néonatale et pédiatrique sont rares sur tout le territoire de la République; et ce, aussi bien dans le secteur public que privé.
De plus, l’association souligne que les urgences pédiatriques ne se sont pas organisées pour accueillir et dépister les enfants suspects de Covid.
« La stratégie de vaccination actuelle n’envisage pas d’inclure les enfants », regrette-t-elle. En rappelant que partout dans le monde, les enfants de 12 à 18 ans commencent à être vaccinés, en prévision de la prochaine rentrée scolaire.
Et de conclure: « Des recherches sont en cours pour impliquer les plus jeunes. Certains pays commencent à inclure les enfants, à partir de la 7ème année. »
Avec TAP