Les participants à la deuxième partie de la sixième édition de Tunisia Economic Forum ont été unanimes sur la nécessite et l’urgence de la mise en place des réformes. Ils étaient, également, unanimes sur l’urgence de débloquer la crise politique.
Organisé par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté – Tunisie, le débat s’est déroulé, dans le cadre de l’émission télévisée diffusée sur Carthage+ « Ila Ayan ? ». (Jusqu’à Quand en français). Le sujet de cette édition porte sur l???????? ???????????????????????????? ????????????????́???????????????????? ???????? ???????????????????????????????????????????? et l’économie politique des réformes.
Ezzeddine Saidane : de la nécessité de débloquer la crise politique
Pour l’économiste Ezzedine Saidane, le revenu décent, l’emploi, la sécurité, l’accès à la santé et la justice sont les soucis les plus importants pour les citoyens. Ainsi, toute réforme qui ne répond pas à ces interrogations est inutile. Dans ce sillage, il a déploré l’échec des politiques publiques notamment la politique publique de la santé.
Pour lui, « au lieu de faire les réformes majeures, on a fait la destruction majeure ». Il cite l’exemple des entreprises publiques. « La Tunisie n’apparaît plus sur le radar des investisseurs ». Regrette-t-il. L’intervenant considère qu’il est urgent de débloquer la crise politique pour commencer la mise en place des réformes en Tunisie.
Pour Haykel Mekki, Président de la commission des finances à l’ARP, les Tunisiens sont conscients de la gravité de la situation en Tunisie. Il évoque le problème de la dépréciation du dinar tunisien et celui de l’injustice fiscale. Il pointe, également, du doigt l’économie de rente. « Il nous faut un gouvernement qui sert les intérêts du peuple et non les intérêts des lobbys ». Déclare-t-il
Walid Haj Amor, vice-président de l’IACE, demeure catégorique quant à la définition de la réforme. Pour lui, la réforme consiste à changer tout un système en se basant sur une approche profonde. Walid Haj Amor considère qu’amender des articles d’un certain nombre de lois n’est pas suffisant pour mettre en place des réformes. « La Tunisie n’a jamais connu de réformes globales ». Lance-t-il. Il affirme, également, que la réforme nécessite des compétences et une bonne communication gouvernementale.
Belaid Ouled Abdallah, solciologue, a mis en garde contre la résistance au changement, lors de la mise en place des réformes. Il indique l’existence de deux approches pour mener les réformes nécessaires. La première consiste à lancer des réformes à partir de l’expérience tunisienne. La deuxième consiste à recourir aux expériences comparées. Il a souligné, également, la bonne connaissance des spécificités des régions pour résoudre ses problèmes et développer un meilleur tissu économique.