La Tunisie s’engage à continuer de coopérer avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme. C’est ce que confirme, ce mardi, Othman Jerandi, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger. Il intervenait, en visioconférence. Et ce, à l’occasion d’une rencontre marquant la célébration du 10ème anniversaire de l’ouverture du bureau du HCDH.
M. Jerandi précise que la décision d’ouvrir ce bureau vient de la partie tunisienne. L’Etat tunisien voulant rompre en effet avec les mauvaises pratiques du passé; et promouvoir le respect des droits de l’Homme dans le pays.
« Les Nations unies sont là pour aider la Tunisie à édifier, sur des bases solides et pérennes, une vraie démocratie ». En ajoutant que « le bureau du HCDH est le témoin de la transformation radicale de la démocratie tunisienne, dans un contexte de crise ».
Et de se féliciter: la Tunisie a bénéficié de l’assistance technique du HCDH pour renforcer son arsenal législatif et institutionnel réservé aux droits de l’Homme. Par notamment la formation des magistrats et l’ « acheminement du processus de la justice transitionnelle à bon port ».
D’après le ministre, la coopération entre la Tunisie et le HCDH a été consolidée de manière remarquable, ces dix dernières années, au niveau du texte et de la pratique.
Par ailleurs, le ministre a souligné que la Tunisie compte sur ses propres efforts pour promouvoir les droits humains. Mais également sur le soutien de ses partenaires, à commencer par le HCDH; et ce, en fonction de ses besoins exigés par le contexte actuel.
« Le progrès réalisé en matière des droits de l’Homme depuis dix ans est une source de fierté pour la Tunisie », affirme-t-il.
En outre, M. Jerandi indique que la Tunisie se penche actuellement sur l’élaboration d’un diagnostic complet. Il concerne les difficultés et priorités en matière de promotion des droits de l’Homme. Et ce, afin de mettre en place des programmes clairs et efficients.
Puis, le coordinateur résident de l’ONU en Tunisie Arnaud Péral intervenait. Il a salué les avancées réalisées par la Tunisie en matière de droits de l’Homme et de participation de la société civile. En ajoutant, toutefois, qu’il « reste du chemin à parcourir ». Et ce, notamment en ce qui concerne: les dossiers de la justice transitionnelle; la consolidation de l’Etat de droit et ses instruments institutionnels; outre les moyens de lutte contre la violence faite aux femmes.
Pour sa part, le président du Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, Taoufik Charfeddine, saluait le travail mené par le bureau du HCDH. Lequel, depuis son entrée en activité à Tunis, le 13 janvier 2011, a consolidé le système tunisien de défense des droits de l’Homme et des libertés. Tout en appuyant de manière significative la transition démocratique.
Le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) Nouri Lajmi a, de son coté, évoqué la coopération nouée, en 2015, entre le bureau du HCDH à Tunis et l’Instance de régulation. Et ce, pour la lutte contre les discours de haine, d’incitation à la violence et contre toute forme de discrimination.
Avec TAP