L’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) a appelé, vendredi, à l’organisation d’un dialogue tripartite avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et le gouvernement. Et ce, afin de discuter des questions économiques, sociales et financières vitales et sauver la situation dans le pays.
L’UTICA a ajouté que « l’organisation patronale et la centrale syndicale ont mené, auparavant, le dialogue national. Elles ont sauvé le pays des dangers qui le menaçaient. Elles ont remporté le Prix Nobel de la paix. Les deux organisations peuvent avec le gouvernement identifier des solutions mettant le pays sur la voie de la sécurité, la réforme et la croissance. Et ce, à travers le dialogue ».
Au sujet de la question polémique des négociations sociales dans le secteur privé, qui ont été parfois tendues et accompagnées de fausses déclarations, le patronat a souligné qu’il ne s’est pas désengagé de ses promesses durant plus de sept décennies. Elle ne compte pas le faire.
Et d’ajouter que l’organisation d’un dialogue et des négociations sociales nécessite un esprit de responsabilité et de sagesse et d’éviter tout ce qui perturberait le climat social, surtout dans les circonstances que connaît le pays.
« L’objectif principal du dialogue social est de surmonter les crises et de parvenir aux équilibres, tout en étant conscients de la réalité de terrain et responsables, loin de tout esprit de manipulation », a ajouté l’UTICA.
Et de souligner que l’augmentation salariale n’est pas un processus automatique, vu qu’elle devra tenir compte de la situation économique des entreprises, notamment, des indicateurs de croissance, de productivité et d’efficience économique.
Limiter la perte des postes d’emploi
L’UTICA a rappelé que les chiffres officiels des organes de l’Etat restent le déterminant et la référence pour tous. L’organisation a souligné que la baisse du pouvoir d’achat ne peut pas être portée uniquement sur les salaires.
L’amélioration du pouvoir d’achat est principalement liée au développement des politiques sectorielles, notamment la santé, le logement, les transports, l’éducation, les systèmes de production, les circuits de distribution et les services publics vitaux.
L’UTICA a fait remarquer que le pouvoir d’achat ne peut pas être évoqué indépendamment de la compétitivité des entreprises et des coûts de production. Ils ont connu une très forte augmentation. Et notamment en ce qui concerne le coût des services de la logistique et de l’énergie, d’où la nécessite de leur révision.
L’organisation patronale a réitéré sa disposition à participer au dialogue et aux négociations. Elle a aussi souligné que la priorité, aujourd’hui, est d’examiner les répercussions de la crise actuelle en Tunisie et ses effets sur l’emploi et les relations professionnelles.
Il s’agit également des actions qui devront être entreprises. Et ce, afin de limiter la perte des postes d’emploi et appuyer les entreprises pour surmonter ces difficultés.
« Tous les secteurs, sans exception, ont été touchés par la pandémie à des niveaux divers et les informations disant que plusieurs secteurs et entreprises ont bénéficié de la pandémie et réalisé de bénéfices sont fausses soit à cause d’un manque de connaissance de la situation ou une volonté de servir des intérêts étroits », estime la centrale patronale.
Avec TAP