Toutes les décisions annoncées, dimanche soir, par le président de la République sont « nulles et non avenues ». C’est ce que soulignait, lundi, le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
« Les décisions annoncées par Kaïs Saïed vont à l’encontre de la Constitution et même de l’article 80 qui a été mal interprété ». C’est ce qu’a souligné le bureau de l’ARP dans un communiqué, à l’issue de sa réunion, ce lundi.
Et d’assurer : « Le parlement reste en état de réunion permanente. Et ce, en raison d’une conjoncture particulièrement délicate ».
Ainsi, le bureau de l’ARP, réuni, ce lundi, sous la présidence de Rached Ghannouchi qui participait à cette rencontre en visioconférence, a dénoncé les décisions prises par le chef de l’Etat, à l’occasion du 64ème anniversaire de la proclamation de la République.
En outre, le bureau a tenu le président de la République pour responsable de tout danger pouvant découler de telles mesures.
Il a aussi appelé les forces de sécurité et l’Armée à se tenir aux côtés du peuple tunisien, à protéger la Constitution. De même qu’à faire prévaloir la primauté de la loi et à préserver le prestige de l’Etat et de ses instituions.
Pour rappel, le président Kaïs Saïed a décidé, dimanche au soir, de geler les travaux du Parlement pour 30 jours; de révoquer le chef du gouvernement; et de prendre en main le pouvoir exécutif. Et ce, à l’issue d’une journée de manifestations. Celles-ci visaient notamment la coalition au pouvoir, dont notamment le mouvement Ennahdha.
Au final, Rached Ghannouchi a, pour sa part, dénoncé un « coup d’État » contre la révolution et la constitution.
Avec TAP