Le comité directif de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) s’est réuni, jeudi. Il se dit favorable à la décision du président de la République Kaïs Saïed de restituer l’argent public spolié par les hommes d’affaires. Et ce, afin d’instaurer le principe de redevabilité et de rompre avec toutes formes de chantage et de diabolisation. Lesquelles peuvent cibler les hommes d’affaires intègres.
La réunion du comité exécutif de l’IACE intervient suite à la rencontre tenue hier mercredi entre le président de la République et le Président de l’UTICA, Samir Majoul. Durant cette réunion, M. Saïed soulignait la nécessité de restituer l’argent public spolié par les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption et de malversation. Et ce, à travers un arrangement judiciaire.
Le comité a également exprimé son appréciation de la position du président de la République. En effet, ce dernier a insisté sur le fait que seuls 460 hommes d’affaires sur les 150 mille sont impliqués dans des affaires de spoliation de l’argent public. C’est ce qui ressort du Rapport de la Commission nationale sur la corruption et la malversation de 2011.
Rétablir la confiance
L’IACE a, en outre, souligné la nécessité d’assainir le climat des affaires. Mais aussi de soutenir l’investissement et de rétablir la confiance entre les différents acteurs. En instaurant l’Etat de droit et en évitant les abus; tout en garantissant les droits de la défense.
L’institut estime, à cet effet, qu’il faut bien clarifier que les poursuites seront limitées aux hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption. Et ce, afin de dissiper les doutes et de ne pas ébranler la confiance. L’IACE a appelé par ailleurs à poursuivre également les grands contrebandiers qui n’appartiennent pas à la catégorie des hommes d’affaires. Mais dont l’activité lèse fortement les entreprises organisées et l’économie nationale.
L’IACE a, par ailleurs, insisté sur l’importance de former un gouvernement de compétences qui allient l’expérience, le courage et la capacité d’agir dans les plus brefs des délais. Et de mettre en place une feuille de route claire qui permette d’implémenter les réformes nécessaires au redressement de l’économie nationale; loin du populisme et des calculs politiques.
Avec TAP