Quelle est l’urgence du pouvoir exécutif à désigner un premier ministre, une semaine après le 25 juillet ? Serait-ce dans l’ordre des choses? Depuis le 25 juillet 2021, on a plutôt tendance à évoquer le terme de premier ministre plus qu’un chef de gouvernement. Quelle est la perception des analystes vis-à-vis de l’annonce d’un prochain gouvernement ?
Bassel Torjeman, analyste politique estime que la priorité du pouvoir exécutif d’aujourd’hui est de rétablir la confiance entre les institutions de l’Etat et le peuple. Plus que de se concentrer sur la composition d’un gouvernement. Il déclare à leconomistemaghrebin.com: « J’aimerais bien poser la question à ceux qui appellent à la mise en place d’un gouvernement, pourquoi n’ont-ils pas réagi lorsque les gouvernements successifs ont affaibli les institutions de l’Etat. D’ailleurs, aucun d’eux n’a osé émettre des critiques. Plus encore, la pire décision a été faite par le gouvernement Mechichi en imposant l’ouverture d’un bureau du Fonds Qatari du Développement ainsi que la proposition de la loi sur la relance économique. Ce qui est tout de même une vraie catastrophe. Et la responsabilité incombe directement au Parlement. Ce qui a amené la Banque Centrale à réagir en dénonçant cette loi qui comporte des mesures de nature à entraver la bonne conduite de la politique monétaire et à affecter les engagements internationaux de la Tunisie ».
En somme, Bassel Torjeman préconise de remettre les institutions de l’Etat sur les rails. Il ajoute: « Les choses rentreront dans l’ordre. Car d’ores et déjà on parle de la reprise de la production du phosphate ainsi que de la baisse des prix des médicaments et autres … »
Et d’ajouter: « Je pense que la Tunisie est sur la bonne voie. Car il est grand temps d’appliquer la loi et de restaurer la culture du travail ».
qui peut y avoir. De ce fait, il estime que les priorités sont d’ordre sanitaire et économique.
Et de conclure: « On est sur la bonne voie du côté sanitaire. Et ce en raison de la réception de plus de 5 millions de doses de vaccins… Ce qui fait que nous pouvons vacciner plus de 5 millions, soit 70% de la population…Il reste néanmoins le volet économique qui à mon sens ne posera pas problème. Car les noms proposés auraient de bonnes relations avec les institutions financières… Ce qui signifie que sur le plan des négociations avec le FMI ou autres, les discussions passeraient mieux… »
En somme, le président de la République dispose de 30 jours pour mettre en oeuvre les mesures nécessaires… Attendons voir les prochains jour l’annonce de nouvelles décisions…