Il y a bien un avant et un après-25 juillet… Et ce, depuis l’annonce des décisions prises par le président de la République, Kaïs Saïed, de geler les travaux du Parlement, de lever l’immunité des parlementaires et de limoger le chef du gouvernement. Ce qui fait que le processus de transition démocratique se trouve face à de nombreux défis. Mais le défi le plus important reste le volet économique.
Mohamed Fadhel Mahfoudh, ancien bâtonnier, ancien ministre, prix Nobel de la paix et membre de Machrou3 Tounes, estime, d’après sa publication via la plateforme foundoo.tn ayant pour thème « Souveraineté et mondialisation: l’exemple du cas tunisien », que la Tunisie, même si elle a intérêt à composer avec la mondialisation, devrait être attentive face aux dommages collatéraux liés au « désouverainisme ».
Il met l’accent sur la coopération économique nécessitant une sorte d’exemplarité de la part du débiteur, mais pas de celle des bailleurs de fonds. Et de poursuivre : « En effet, les firmes et les ONG internationales ne sont pas exemptes de tout reproche quand on connaît leurs capacités de nuisance pour défendre leurs intérêts au détriment de certains intérêts nationaux. Par ailleurs, la coopération internationale est souvent synonyme d’abandon de souveraineté, tout au moins de non-insistance sur certains principes quand ils ne sont pas au service de cette coopération.
» L’hégémonie des puissances économiques a eu, tout au long de son histoire, cette capacité de renouvellement et de mue, certes liés à des circonstances historiques, mais aussi en étroite liaison avec un processus de mondialisation et de globalisation des rapports et des valeurs. Il faut rappeler que la Tunisie n’est pas un pays isolé du reste du monde ». Il est important de mentionner, d’après l’ancien bâtonnier, que « les finances internationales s’universalisent aussi, au point que des agences de notation internationales à caractère économique ou « droit-de-l’hommiste » déterminent qui est bon élève et qui l’est moins ».
Mais une chose est sûre, le monde d’aujourd’hui est en pleine mutation, où tout bouge en même temps. Cela doit nous pousser à mettre en place l’intelligence économique. Mais la question essentielle à poser est : « La Tunisie saisira-t-elle cette opportunité pour être à la pointe des technologies? Alors que le pays se trouve à l’arrêt sur le plan économique, avec une administration paralysée, on se demande si la Tunisie sera à la hauteur des défis internes et externes pour réaliser les attentes des citoyens. Wait and see.