Après le 25 juillet 2021, la communauté internationale s’intéresse aussi bien de près que de loin à ce qui se passe en Tunisie. D’ailleurs, une rencontre a eu lieu hier entre le président Kais Saied et la délégation américaine composée du conseiller principal adjoint à la sécurité nationale, Jon Finer, accompagné du secrétaire d’État adjoint par intérim aux Affaires du Proche-Orient, Joey Hood. Que peut-on déduire de cette visite?
Une chose est sûre : cette visite n’est pas anodine. Il est évident que son objectif premier est de transmettre un message du président Biden réaffirmant son soutien personnel, et celui de l’administration Biden-Harris, au peuple tunisien. Telle était l’annonce du communiqué de la Maison Blanche.
Et puis il y a un autre élément important à prendre en compte : l’appel à un retour rapide sur la voie de la démocratie parlementaire. Autrement dit, quel Parlement évoque-t-il, celui de l’avant ou de l’après-25 juillet? Cependant, la grande question essentielle, dans le cas d’un retour du Parlement, le président de la République Kaïs Saïed appliquera-t-il l’article 163 du Code électoral ou non? Parce qu’il faut rappeler qu’une grande partie des Tunisiens appelle Kaïs Saïed à dissoudre le Parlement… Ce qui signifie que pour le dissoudre, il suffirait de dégainer l’article 163 du Code électoral. Ce qui conduirait à des législatives anticipées. Le tout dans l’observation stricte de la Constitution.
Par ailleurs, cette visite s’intéresse explicitement à l’aspect économique et à la désignation d’un Premier ministre et non d’un chef du gouvernement. Et ce, pour faire face aux difficultés économiques et sanitaires immédiates auxquelles la Tunisie est confrontée.
Autrement dit, cela laisse sous-entendre qu’il va falloir mettre en place un gouvernement dont l’objectif est de stabiliser l’économie. Tout en mettant l’accent sur la mise en place des réformes constitutionnelles, économiques. Et ce, pour garantir la réussite de la transition démocratique. Autant de questions que de réponses, alors quel est l’intérêt aujourd’hui de cet entretien? Seuls les jours à venir nous en diront plus!
Il est à rappeler que le conseiller principal adjoint à la sécurité nationale Finer aurait rencontré des acteurs de la société civile. Mais pour l’instant, personne ne connaît les dessous de cette rencontre…
A suivre…