Le dernier entretien entre le président de la République Kaïs Saïed et le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi et la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia montre bel et bien que Kaïs Saïed campe sur ses positions. Ses propos montrent qu’il demeure fidèle au chemin qu’il a tracé depuis qu’il était encore enseignant universitaire de droit constitutionnel. Ses propos montrent, également, qu’il tient bec et ongles à son programme de l’après 25 juillet 2021.
En effet, il s’agit d’un entretien qui porte sur les moyens permettant l’accélération du déblocage des aides sociales. Cependant, Kaïs Saïed ne manque pas de saisir l’occasion pour expliquer un certain nombre d’aspects relatifs aux mesures exceptionnelles annoncées le 25 juillet 2021.
Ce n’est pas un coup d’Etat !
Se voulant rassurant le Chef d’Etat affirme que le 25 juillet 2021 n’a rien à avoir avec un coup d’Etat. D’ailleurs, il dévoile qu’il y aura prochainement un nouveau gouvernement. Il affirme, également, que les institutions de l’Etat sont bel et bien fonctionnelles.
De quelle feuille de route parle-t-on ?
Kais Saïed tire à boulets rouges contre ceux qui critiquent l’absence d’une feuille de route pour la période à venir. Le président affirme bel et bien l’existence d’une feuille de route « tracée par le peuple tunisien ». D’ailleurs, il s’agit de sa seule feuille de route.
Halte à l’ingérence
Le président de la République répond, également, à ceux qui l’accusent de dépendance à des parties étrangères et ceux qui parlent d’ingérence. Ainsi, Kaïs Saïed crie sur tous les toits qu’il est le seul à prendre les décisions. Des décisions qu’il prend conformément à ses convictions et en toute indépendance.
Piqure de rappel, l’échec du gouvernement Hichem Mechichi
Le président tunisien rappelle sans détour l’échec du gouvernement de Hichem Mechichi dans la gestion de la crise sanitaire. Il rappelle que l’amélioration était au rendez-vous suite à ses décisions.
Clin d’œil à la justice tunisienne
Tout en affirmant son attachement au principe l’indépendance de la Justice tunisienne, le président de la République souligne l’impératif de juger les « ceux qui ont volé les Tunisiens ». Se voulant encore rassurant, il affirme que le retour en arrière n’est pas à l’ordre du jour. L’important pour lui est l’application de la loi à tout le monde. Au sujet de l’interdiction des voyages, il regrette qu’un certain nombre de suspecté de corruption voyagent. Il affirme qu’il n’est pas possible de fermer l’espace aérien dans cette perspective.