Assigné à résidence depuis le 20 août, Chawki Tabib a déclaré avoir déposé deux plaintes auprès des organes onusiens chargés des droits de l’Homme.
La première consiste en la présentation d’une requête devant le Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme, basé à Genève. Et la seconde, en le dépôt d’une requête devant le Rapporteur spécial sur l’indépendance des juges et des avocats auprès de la même instance. Et ce, contre Ridha Gharsallaoui, chargé de la gestion du Ministère de l’Intérieur. D’après Chawki Tabib, les plaintes ont été déposées par un des ses « confrères en Suisse ».
Chawki Tabib considère que son assignation à résidence, décidé par le chargé de la gestion du Ministère de l’Intérieur, est « une violation de ses droits garantis par la Constitution et par la loi ».
Lundi, l’Ordre des avocats a exprimé son soutien à Chawki Tabib. Il a estimé que la décision de son assignation à résidence était une atteinte à ses droits en tant qu’avocat en exercice, à sa liberté de circulation ainsi qu’aux dispositions de la loi sur l’état d’urgence.
Fin juillet, la justice tunisienne avait ouvert une enquête contre l’ancien président de l’INLUCC, Chawki Tabib. Elle porte sur des faits de « suspicion de fraude et usage de faux ».
En effet, les forces de l’ordre ont procédé, le 20 août, à l’évacuation et la fermeture du siège de l’Instance nationale de lutte contre la corruption aux Berges du Lac et des locaux de l’Instance au Belvédère (Tunis).
Le Président Kaïs Saïed a émis le jour même un décret présidentiel. Il porte révocation du secrétaire général de l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption, Anouar Ben Hassen.
Avec TAP