La reconduction des mesures exceptionnelles, annoncées le 25 juillet écoulé est « un nouveau pas vers une dictature absolue ». C’est ce qu’estime le parti Harak Tounes.
« La présidence de la République s’est placée, par la force militaire et sécuritaire, en une position permettant de porter atteinte aux autres institutions politiques et constitutionnelles ». Ainsi souligne Harak Tounes dans une déclaration publiée aujourd’hui.
En effet, « ce privilège n’a pas été accordé par la Constitution qui garantit le principe de la séparation des pouvoirs », ajoute-t-il encore.
En effet, le président de la République a émis, lundi soir, un décret présidentiel portant prorogation, jusqu’à nouvel ordre, des mesures exceptionnelles. Ces mesures exceptionnelle sont relatives au gel des activités du Parlement et à la levée de l’immunité des députés.
En déclarant que le parlement est un « péril imminent » qui plane sur le pays, le chef de l’Etat reconnait explicitement avoir mené un coup d’Etat. L’objectif étant d’éliminer le pouvoir législatif, sur lequel repose le régime politique selon la Constitution. C’est ce que dénonce le parti.
Par ailleurs, le coup d’Etat sert les intérêts de certains pays dont les régimes symbolisent la tyrannie, la corruption et le gaspillage des richesses de leur peuple. Avance le parti.
Hirak Tounes a, dans ce sens, appelé le président de la République à opter pour le dialogue. Et ce dans le cadre de la Constitution, en vue de mener des réformes politiques, institutionnelles et d’anéantir les lobbies de corruption.
Avec TAP