Le membre du comité central du Parti des travailleurs Ali Jalouli a accordé une déclaration à leconomistemaghrebin.com. Il affirme que le parti rejette catégoriquement la démarche adoptée par le président de la République Kaïs Saïed.
Pour lui, la prorogation des mesures exceptionnelles est un nouvel épisode du « processus de coup d’Etat qui a commencé le 25 juillet 2021 ». Il s’agit donc d’une violation de la Constitution et de l’article 80. Lequel, selon lui, ne justifie pas la démarche du président de la République. Ali Jalouli considère que « le coup d’Etat du 25 juillet » est le résultat d’un conflit entre les deux parties du système. A savoir Kaïs Saïed d’une part; et la coalition gouvernementale présidée par mouvement Ennahdha, d’autre part.
L’enjeu du conflit n’est autre que les prérogatives, estime-t-il. « Le conflit a duré pendant une longue période. Ce qui a impacté négativement le rendement des trois présidences, la situation socio-économique et la gestion de la crise sanitaire ».
Ainsi, il considère, également, que Kaïs Saïed a contribué à la dégradation de la situation, « étant donné qu’il fait partie du système ». « La colère des Tunisiens, qui attendent un changement, contre le gouvernement, a facilité la démarche pour Kaïs Saïed. Il a compté sur les appareils d’Etat pour appliquer son coup d’Etat le 25 juillet », indique-t-il.
Pour Ali Jalouli, les décisions prises par Kaïs Saïed depuis le 25 juillet n’ont pas touché les priorités des Tunisiens. « Le flou persiste et le pays demeure sans gouvernement », estime-t-il. Il pointe du doigt l’absence d’une loi de finances complémentaire; notamment avec le gel de l’Assemblée des représentants du peuple. « Cela ne veut pas dire que nous optons pour le retour de l’ARP. Bien au contraire nous voulons que les députés qui ont violé les lois soient traduits devant la justice », martèle-t-il.
Le militant de gauche considère, également, que cette période connait une menace contre les libertés. Et notamment avec les assignations à résidence.