Alors que l’étau se resserrait autour de la Tunisie en matière de financements extérieurs, l’allocation exceptionnelle de Droits de Tirage Spéciaux – DTS par le FMI (775 millions de dollars) permet au pays de retrouver un minimum de sérénité financière à court terme.
Cette allocation exceptionnelle des DTS stabilisera nos réserves de change. Car elle apportera une liquidité supplémentaire à l’ensemble du système économique mondial. En effet, ces réserves se sont effritées suite au remboursement de certaines échéances de dettes durant l’été. Cerise sur le gâteau: ce montant ne sera pas remboursé et ne va pas générer des intérêts, mais plutôt des frais d’utilisation.
Cette opération réalisée par le FMI montre qu’il y a un excédent de liquidité dans le système financier mondial. Mais les chances d’y accéder ne sont pas égales. La crise sanitaire a dégradé le profil de risque de la majorité des pays. Et même s’ils ont pu limiter l’impact sanitaire de la crise, ils peinent toujours à retrouver le chemin de la croissance, à cause d’un manque de ressources.
Par rapport aux autres pays africain, la part de la Tunisie la classe à la huitième place. Elle est devancée par les plus gros pays du continent, à savoir: l’Afrique du Sud (4,3 milliards de dollars); le Nigéria (3,5 milliards); et l’Egypte (2,9 milliards). Le Maroc occupa la cinquième place avec une allocation de 1,2 milliard de dollars.
L’utilisation de ces ressources sera minutieusement suivie par le FMI. Les pays doivent se montrer transparents et rendre compte à l’institution. L’objectif est de répondre aux besoins urgents pour lutter contre la pandémie et de redresser les réserves de change.
Dans le cas de la Tunisie, et sur la base des chiffres actuels, cette allocation permettra de récupérer 13 jours d’importation. Le dinar devrait en profiter pour stabiliser ses mouvements et terminer l’année loin des risques de dépréciation.