Le président de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP), Chawki Gaddès, indique que l’instance reçoit, périodiquement, un nombre très important de demandes d’autorisation pour l’installation de caméras de surveillance.
Le nombre de dossiers relatifs aux demandes d’autorisation s’élève à 4500 dossiers. Et ce, sur un total d’environ huit mille dossiers déposés auprès de l’INPDP; concernant différentes demandes depuis sa mise en place.
Dans une déclaration, mardi, M. Gaddès a indiqué que la plupart des plaintes reçues par l’INPDP concerne, justement, la mise en place de caméras de surveillance. Soit 450 sur 500 plaintes déposées auprès de l’instance.
En outre, M. Gaddès a fait part de son regret que la justice n’ait pas examiné ces plaintes transférées par l’instance au procureur de la République. Notamment après les avoir examinées et vérifié la présence d’une transgression de la loi. « La plupart de ces dossiers tombe aux oubliettes », a-t-il déploré.
M. Gaddès a, par ailleurs, fait savoir qu’au vu du nombre croissant de demandes d’autorisation pour l’installation de ces moyens de contrôle visuel et des demandes relatives à leur exploitation, outre le manque des ressources humaines au sein de l’instance pour orienter les demandeurs, des règles de référence ont été établies pour répondre à toutes ces questions, avec le soutien du Conseil de l’Europe en Tunisie.
Le président de l’instance a, par ailleurs, indiqué que les caméras installées dans les maisons et non dirigées vers la voie publique ou les alentours ne sont pas soumises à une autorisation.
A contrario, celles qui sont orientées vers la voie publique sont soumises à une licence. Celle-ci est exclusivement délivrée par l’INPDP et « non par les autorités judiciaires ou sécuritaires », a-t-il souligné.
Avec TAP