Lors de son passage dans le cadre de l’émission Midi Show sur les ondes radiophoniques de Mosaïque FM, le membre du bureau exécutif de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), Ahmed El Karm, a proposé une panoplie de mesures pour renflouer les caisses de l’Etat, dans cette conjoncture critique.
Ainsi, Ahmed El Karm plaide pour la récupération des impayés auprès des professionnels et des particuliers. Il appelle à établir une justice fiscale. Le salut passe également pour lui, par la réforme des entreprises publiques déficitaires. L’économiste propose aussi de miser sur l’énergie solaire. Cela va permettre, estime-t-il, de réduire le déficit énergétique.
Ahmed El Karm a affirmé que l’élaboration de la loi de finances 2022 est intimement liée à l’avancement des négociations avec le FMI. De ce fait, il recommande la reprise des négociations avec l’institution monétaire. Car, pour lui la reprise des négociations avec le fonds pourrait garantir un nouveau financement pour le budget de l’Etat. De même, elle facilitera le recours au marché extérieur. D’ailleurs, il a souligné la nécessité de maitriser le déficit budgétaire. Il estime qu’aboutir à un accord avec le FMI aidera à tracer l’orientation de la prochaine loi de finances.
En outre, l’intervenant insiste sur l’importance de trouver une solution au problème de l’endettement. Il s’agit, entre autres, de trouver des compromis avec les bailleurs de fonds.
Ahmed El Karma appelle à tirer les leçons de l’expérience passée. Surtout que, selon lui, le retour en arrière n’est pas à l’ordre du jour. Pour lui, le régime politique actuel n’est pas convenable pour la Tunisie. Ce qui a causé « une décennie de tristesse » et un appauvrissement des Tunisiens. Pour cette raison, il opte pour le régime présidentiel. Et dans ce cadre, c’est le président de la République qui élabore sa stratégie. Tandis que le chef du gouvernement / Premier ministre exécute la stratégie.
Ainsi Ahmed El Karm opte pour un chef du gouvernement économiste, ayant une bonne connaissance dans le domaine et qui n’oublie pas l’aspect social. Le futur chef de gouvernement doit avoir un bon relationnel avec les parties étrangères. M. El Karm considère que même si le FMI peut accepter le 25 juillet 2021, le Président de la République doit tracer la feuille de route et communiquer sur sa vision.