Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Samir Cheffi, affirme l’existence d’un constat d’échec 10 ans après la révolution. D’après lui, cet échec porte, entre autres, sur un certain nombre d’articles de la Constitution qu’il propose de revoir. Le syndicaliste affirme que l’UGTT plaide pour une refonte en profondeur de tout le système.
Par ailleurs, Samir Cheffi souligne l’importance de faire une évaluation et de mettre en place une réforme consensuelle. « Tout en sachant l’intégrité et l’honnêteté du président de la République, cela ne veut pas dire dicter les lois et les décisions conformément à son plaisir », lance-t-il.
Il appelle le président de la République à être à l’écoute de toutes les composantes de la société, surtout l’UGTT.
« Nous n’accepterons jamais qu’une partie procède à notre exclusion », lance-t-il.
Le syndicaliste considère que le président de la République est un juriste qui comprend parfaitement la continuité de l’Etat. « Kaïs Saïed appelle Noureddine Taboubi en disant « mon frère le secrétaire général ». Dans le même sillage, il considère que la relation entre l’UGTT et le président de la République n’a pas été entachée de problèmes.
Samir Cheffi indique, également, que l’UTICA n’a pas lancé les négociations sociales au titre de l’année 2021. Pour cette raison, l’UGTT a lancé des négociations sectorielles. » Nous n’avons pas demandé la lune. Nous avons voulu lancer des négociations pour fixer le taux d’augmentation afin d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs ».